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Le T'ai Chan : vol.1 | |
The Tai Shan : vol.1 |
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dans les rues de toute cité chinoise, vers le soir, s'allument en plein air à l'entrée des boutiques les bâtonnets d'encens qui fument devant sa tablette; si on l'honore de telle façon c'est que, la terre étant en dernière analyse l'origine de tous les biens dont l'homme peut jouir '), les petits dieux locaux ont fini par n'être plus considérés que comme des dieux de la prospérité familiale; on les vénère aujourd'hui, non plus comme des puissances naturistes, mais comme de bons génies qui font gagner beaucoup d'argent 2).
Au-dessus de la famille se trouve le groupe plus étendu
appelé le li , terme que nous traduisons par „canton".
Chaque canton, comprenant vingt-cinq familles, avait son dieu du sol 3) ; la population avait l'ordre de lui sacrifier
I) Li ki, chap. Kiao t'o cheng (trad. Couvreur, t. I, p. 587): jet~YJ AL~j „On tire de la terre toutes les richesses." — Chap. Li yun (trad.
Couvreur, t. I, p. 527: %ÏISG 1•~ o
„Quand on sacrifie su'.vaut les rites à la Terre, on obtient tous les biens en abondance." Dans ce dernier texte,le mot il'l s'oppose au mot g qui désigne le
sacrifice au Ciel; il doit donc signifier le sacrifice à la Terre, et non au dieu du sol.
A Canton, l'inscription qu'on lit le plus souvent sur la niche consacrée
au dieu local est la suivante : P9 ri I- 41 pi „le dieu
local de l'entrée, qui attire d'une manière continue les richesses."
Le dieu du sol cantonal T, a est 13, plus élémentaire des divinités ayant le nom de cliö in; en effet, si la divinité familiale du tclion; lieou est identique en nature au dieu du sol, elle n'est pas cependant à
proprement parler un chö Tt. Le canton comprenait vingt-cinq familles;
dans certaines agglomérations moins nombreuses on essaya parfois d'avoir des dieux du sol, mais cela était contraire aux règlements qui exigeaient que le
dieu du sol ne fût institué que là où il y avait un li , c'est-à-dire un
groupe de vingt-cinq familles. En 34 av. J.-C., lisons-nous dans le Ts'ien Han chou (chap. XXVII, b, 2e partie, p. 3 v0), le préfet de Yen tcheou, Hao Chan,;, interdit au peuple d'ériger, comme il l'avait fait, de son
autorité privée des dieux du sol" gjA W. / 11 t1J
7 ~ pf j n o Le commentateur dont le nom personnel
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