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C'est, pour les éditeurs survivants, sous une douloureuse impression que s'achève ce volume ; la plus grande partie en est l'ceuvre de l'ami et confrère dont la perte demeure pour eux une blessure toujours présente.
Édouard CHAVANNES avait, des premiers, envisagé l'idée de ce recueil. Il avait été l'âme de l'entreprise ; il erl sera, jusqu'A la fin, resté le principal artisan. Non content de suffire à des publications aussi nombreuses qu'elles étaient importantes et neuves, il était incessamment occupé d'assurer les lendemains. Ce qu'il a laissé de travaux poussés à des degrés d'achèvement divers est, en vérité, surprenant. Le mémoire qu'on va lire sur « le Jet des Dragons » avait été préparé par lui sans qu'il ait pu l'achever entièrement. On sait, d'ailleurs, quelle distance sépare un manuscrit, même réputé prêt. de la forme définitive de l'oeuvre. Tel qu'il s'est retrouvé après la mort de notre pauvre confrère, celui-ci attendait une dernière révision. Le lecteur s'en souviendra s'il découvrait quelque tache de détail dans le travail d'un savant qui s'est toujours montré si soucieux de l'exactitude et de la perfection. M. CORDIER s'est, avec un soin pieux, attaché à préciser les citations, à combler les petites lacunes que la correction des épreuves offre à un auteur l'occasion de reconnaître. Nous nous tenons assurés que, malgré les circonstances défavorables dans lesquelles il est publié, ce travail restera comme un .nouveau titre dans l'oeuvre considérable du sinologue éminent qui nous a été si cruellement enlevé.
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