nous inclinerions à reconnaître en lin de compte la tragique histoire qui vient de nous être contée au Gandhâra. Plus on se familiarise avec les procédés des sculpteurs de Java, et moins il apparaît comme absurde qu'ils aient pu prétendre figurer cette légende en supprimant l'épisode essentiel, à savoir l'inutile assassinat. Pour eux comme pour nos dramaturges classiques, les meurt res sont choses qui ne doivent se passer que dans la coulisse,
FI!:. 4. — C.ANDA-KI»A RA•11TAKA EN BIRMANIE. •
D'après une photographie communiquée par M. J.-Ph. VOGEI..
hors de la vue du spectateur. Toutefois sur les carreaux de brique de Pagan — dont il va être plus longuement question — qu'ils proviennent de la pagode de Pet-leik (pl. IV, 6) ou du Mângala-cetiya (fig. 5 a), on voit le roi tirer de l'arc, et même voler la flèche qui vient frapper le Kinnara aux côtés de sa compagne. Si l'on veut mesurer le degré (le fidélité que peut atteindre la transmission d'un motif bouddhique, il peut être intéressant de rapprocher de ces cieux terres-cuites du me et du xIIIe siècle, le couvercle d'un coffret en argent repoussé, de travail tout moderne, dont nous devons encore la communication à M. J.-Ph. Vogel (fig. 4). Parfois une utilité vient s'adjoindre aux trois acteurs nécessaires de la scène: sur la planche IV, 6, c'est Çakra, l'Indra des Dieux, qui déjà se précipite du haut du ciel au secours de l'infortuné génie ; sur la figure 4, c'est le serviteur du roi qui, tout en se dissimulant derrière un ro-
ASIE ORIENTALE. — in. 4
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