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0043 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
東アジアの記憶 : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / 43 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000249
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DANS L'É,C.OLE DE PAGAN   27

III. — LES JATAKA DANS' L'ÉCOLE AE PAGAN.

Si nous suivons à présent l'art bouddhique a travers toute l'Asie orientale, nous voyons à nouveau affleurer largement la veine, un instant recouverte par de nouveaux apports, de ces contes populaires. On en a déjà rencontré plus haut des échantillons. Toutes les explorations signalent de nombreux j itaka sur les parois et les votlte.s des sanctuaires du Turkestan chinois, et nous avons connaissance d'atltres encore dans la décoration des

  •   vieux hypogées comme des pagodes modernes de la Chine'. D'autre part, M. S. d'Oldenbourg a depuis longtemps montré que la Jâtaka-mâlâ était tout entière illustrée sur la paroi de gauche quand on fait par la première galerie la pradakshinâ du Boro-Boudour. Les récents rapports archéologiques de M. Duroiselle viennent de nous apprendre que le recueil pâli est figuré à de plus nombreux exemplaires qu'on ne pensait, autour des bases des stûpa birmans. Que, dès le début du ve siècle de notre ère, ce fut l'habitude a Ceylan de tendre de ses 500 représentations peintes sur toile le chemin des processions, c'est ce que met hors de doute le témoignage oculaire de Fa-bien Q. Le renouveau de popularité des jâtaka nous est ainsi attesté partout, sauf dans l'Inde même. Du moins les fouilles récentes et bien conduites de Sârnâth, près de Bénarès, n'ont-elles mis au jour, parmi tant de ruines de l'époque Gupta ou encore postérieures, qu'une seule « renaissance », d'ailleurs nouvelle, celle du « prêcheur de patience » ou Khantivâdi s (no 313). Sommes-nous donc obligés d'admettre que les jâtaka, au moment même où ils étaient si bien accueillis partout dans le reste du monde bouddhique, aient été impitoyablement-proscrits du pays qui avait été leur berceau?

Le problème mérite assurément d'être posé, et sa solution devra être l'une des tâches prochaines de l'archéologie indienne. Nous voyons bien, pour notre part, les raisons fort spécieuses qu'on pourrait alléguer afin de jus

encore vu au Gandhàra (trad. CHAVANNES, dans B. E. F. E.-O., 111, 4903, p. 420 et cf. ci-dessous, p. 38). 4. Cf. ci-dessus, p. 48-49 et fig. 2; CHAVANNES, Mission archéologique dans la Chine septentrionale, 1,

p. 556 et pl DLXXXVI, no 4737, etc. Des photographies inédites, rapportées par M. LECOUTE; consul de France, d'une pagode de Ts'ivau-tcheou, ont été

remises par lui à M. CHAVANNES, qui les a examinées avec nous : sur 39 scènes nous avons aussitôt reconnu ensemble une dizaine de jdtaka.

  1. Ch. XXXVIII ; trad. LEOnE, p. 406 ; trad. S. BEAL, p. LXXV.

  2. Voyez ce mot au répertoire des jdtaka, placé à la fin de la présente étude.