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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0023 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
東アジアの記憶 : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / 23 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000249
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Y'

DANS LES ANCIENNES ÉCULES INDIENNES   7

ceau, assure Manu, est le symbole de sa triple retenue en pensée, en parole et en action : et puisque Manu le dit, il 'faut le croire. Mais les bas-reliefs nous apprennent plus prosaïquement que c'était un simple trépied, auquel le moine mendiant suspendait sa gargoulette pour faire rafraîchir son eau avant de boire'.

A ce chapitre des rectifications, les dernières découvertes nous paraissent apporter encore une double contribution. M. S. d'Oldenbourg avait tout de suite reconnu dans les scènes du médaillon reproduit sur la pl. I, 3, l'histoire du généreux cerf ruru (Jätaka, n° 482), et nous avions, pour notre part, adopté son interprétation 2. Mais l'autorité (le M. Rhys Davids, qui préférait y voir le Nigodhamiga Jätaka (no 12), a fait hésiter bien des

personnes, à commencer par l'éditeur américain de M. S. d'Oldenbourg. La

trouvaille d'une réplique gandhârienne

apporte à l'appui de la première identification une analogie que nous croyons

décisive (cf. plus bas, p. 19 et p1. IV, 2).

Il en va de même, à notre avis, pour les nouvelles versions gréco-bouddhi-

ques du Kinnara-jâlaka, sauf qu'elles donneraient cette fois raison à M. Rhys Davids. La malencontreuse cassure du

bas-relief de Barhut et la médiocrité du dessin que nous en possédons (fig. 1) sont cause que les avis se sont partagés : « Ce jätaka, écrit M. S. d'Oldenbourg, a été expliqué de trois manières : Cunningham et Rhys Davids y ont vu le Ganda-kinnarg jätaka, n° 485 ; Ilultzsch y voit un épisode du Takkäriyajätaka, n° 481 ; Warren et moi y voyons le Bhallätiyg jätaka, n° 504. » C'est aussi ce que nous avions cru devoir faire, tant pour le fragment de Barhut que pour les deux paisibles panneaux qui tirent en longueur la même scène sur la frise de Boro-Boudotir3. A présent que le motif du Candakinnara-jätaka s'est, à n'en pas clouter, retrouvé 'au Gandhâra (voir plus bas, p. 23 et pl. IV, 4-5), nous inclinerions au contraire à penser — si grande est la routine de l'art bouddhique — que. tel était aussi celui

FIG. 1. - KINNARA-JÀTAY.A À BARHUT.

(D'après CUNNINGHAM, Stûpa of Bharhut, pl. XXVIII, 12.)

  1. Manu-Snlriti, xii, 10 ; Art gréco-bouddhique du Gandhdra, II, p. 262.

  2. Cf. Les représentations de « Jdtakas » sur les bas-reliefs de Barhut, dans la Bibliothèque de vulgarisation du Musée Guimet, t. XXX, p. 97 et suiv.,

1908 (trad. dans Beginnings of Buddhist Art, etc., p. 29 et suiv.).

  1. Loc. taud., p. 137, et B. E. F. E.-0., IX, 1909, p. 35 et fig. 21 (Beginnings of Buddhist Art, p. 53 ce 242-243; pl. XLI, 1).