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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0036 Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3
東アジアの記憶 : vol.3
Mémoires Concernant l'Asie Orientale : vol.3 / 36 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000249
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20   LES REPRÉSENTATIONS DE JÂTAKA

l'aile droite du hall, il y a un cerf tacheté debout sur le bord d'une rivière représentée de façon conventionnelle; et, derechef, dans la rivière, il y a un homme cramponné au clos du cerf, qui le fait traverser'. » La planche IV, 2b, et le n° 96 de Boro-Boudour2 nous montrent le sauveur et le sauvé heureusement parvenus sur la rive ; au Gandhâra, l'homme est même 'agenouillé devant l'animal auquel il doit la vie. C'est sans cloute l'instant où celui-ci lui fait promettre de ne pas trahir sa présence : serment que l'ingrat s'empresse de violer pour gagner la prime promise par le roi 'de Bénarès. Apparemment, sur la gauche de notre fragment (pl. IV, 2c), le .roi des cerfs -confrontait le roi des hommes. Mais ici la version gandhârienne nous fausse compagnie et, pour assister à la suite des événements, il faut nous reporter à celle de Barhut. seulement (pl. I, 3) nous voyons le roi, guidé par l'index pointé de l'indicateur, tendre d'abord son arc, puis, désarmé et les mains jointes, entrer en conversation édifiante avec le grand cerf accroupi, tandis que le dénonciateur semble se dissimuler derrière lui et quelque autre membre de la cour: il va sans dire que la bête magnanime intercède en .faveur du traître. Ce dernier moment est aussi celui qu'a choisi l'auteur du n° 97 de Boro-I3oudour. Nous savons par ailleurs que, pour faire plaisir à la reine, le roi emmena en grande pompe le « cerf doré » jusqu'à son palais de Bénarès. Faut-il reconnaître encore le rurll clans le cerf monté sur uli char et abrité sous un parasol, qu'un cortège royal promène sur l'une des fresques de la crypte XVII d'Ajantâ? En l'absence de l'épisode caractéristique du sauvetage, l'hypothèse reste des plus douteuses3. Mais à BoroBoudour (n° 98) nous voyons clairement le Bodhisattva à quatre pattes, assis sous un pavillon et sur un tapis, adresser une homélie au roi et à sa cour : et ainsi finit l'histoire.

LE I.ISHI FILS DE L'ANTILOPE. On a pu espérer un instant que nous tenions également les éléments d'une étude d'ensemble sur les représentations de cette vie antérieure où le futur Bouddha aurait été, sinon un cerf,

  1. J. BuRGEss, ,Votes on the Bouddha Rock-lemples of Ajanld, p. 38, n° xxvii. La scène n'est pas reproduite dans J. GRIFFITHS, Paintings of Ajanld.

  2. Sur ce point il suffit de renvoyer provisoirement, en attendant la publication photographique que prépare le gouvernement néerlandais, au recueil de dessins (cette fois à peu près corrects, ainsi que M. VOGEL l'a obligeamment vérifié pour nous sur les photographies) publiés sous la direction de LEEMANS (pl. CLIX).

  1. Cf. J. BURGESS, loc. laud., pp. 76-77 (n° J. GRIFFITHS, Paintings of Ajanld, pl. 83 T et p. 39 ; Ajanld Frescoes (publication de l'huila Society, Londres, 1915), pl. VIII. La scène est à droite, en entrant, sur la paroi intérieure du mur de façade de la cave XVII : le fait que tout à côté on voit la représentation d'une « cuisine » (cf. BURGESS, ibid., no Lvl) rattacherait plutôt l'ensemble au Nigodhamiga•jdtaka (n° 12). On a également pensé au Nandiya-miga jiitaka, no 385.

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