National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Voyages d'Ibn Batoutah : vol.2 |
AVERTISSEMENT. Ix
neure et par donner des lois au Bosphore, au Danube et à la mer Égée.
Après avoir parcouru l'Asie Mineure presque dans tous les sens, notre voyageur s'embarque sur la mer
. Noire, à Sinope, pour passer dans la Russie méridionale, alors désignée sous le nom de Kiptchak, et soumise 'i une dynastie issue du fils aîné de Djenguiz Khân. Le chapitre d'Ibn Batoutah qui traite de cette vaste contrée offre une foule de particularités curieuses, relatives aux villes de Gaffa, de Mâdjar, de Séraï, etc.; au commerce d'exportation des chevaux du Kiptchak dans l'Inde; à la grande considération que les Mongols, depuis le khân jusqu'au plus petit marchand, témoignaient à leurs femmes; au cérémonial de la cour du khân, aux khâtoûn (princesses); aux aliments et aux boissons en usage chez les Mongols. Ces derniers avaient conservé, dans un pays si éloigné de leur terre natale, les habitudes errantes de leurs ancêtres. Lorsque Ibn Batoutah nous décrit l'aspect d'un camp tartare en mouvement, ou, comme il l'appelle, d'une grande ville qui se meut avec sa population, ses mosquées et ses marchés , l'on se rappelle aussitôt les beaux vers qu'Horace a consacrés aux anciens habitants des mêmes régions :
Campestres melius Scythœ,
Quorum plaustra vagas rite trahunt douros, Vivunt.
Le prince qui régnait sur ie Kiptchak, à l'époque du voyage d'Ibn Batoutah, avait épousé, selon celui-ci, une fille de l'empereur de Constantinople. L'histoire byzantine et les histoires des Mongols de la Perse, du Kiptchak, de même que des premiers sultans ottomans, offrent plus
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.