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0380 Voyages d'Ibn Batoutah : vol.2
Voyages d'Ibn Batoutah : vol.2 / Page 380 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000219
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352   VOYAGES

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quée djâmi' de Sinope; il y a en cet endroit des estrades où les habitants s'asseyent. J'y vis plusieurs des chefs de l'armée, devant lesquels se tenait un serviteur, qui portait dans ses mains un sac (ou bonbonnière) , rempli d'une substance semblable au hinn.â (poudre de couleur orange, extraite des feuilles du lawsonia inermnis). L'un d'eux y puisait avec une cuiller et mangeait de cette substance. Je le regardais faire, ignorant ce que contenait le sac. J'interrogeai là-dessus quelqu'un qui m'accompagnait, et il m'apprit que c'était du hachich.

Le kâdhi de cette ville nous y traita; il était en même temps substitut de l'émir et son précepteur, et il était appelé Ibn. 'Abd Arrazzâk.

ANECDOTE.

Lorsque nous fûmes entrés à Sinope, les habitants nous virent prier, les mains pendantes sur les côtés du corps. Ils sont hanéfites et ne connaissent pas la secte de Mâlic, ni sa manière de prier. Or celle qui est préférée, d'après sa doctrine, consiste à laisser pendre les mains sur les côtés.