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0028 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
東トルキスタンの沙漠地帯でオーレル=スタイン卿によって発見された漢文文書 : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / 28 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000255
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xviii

INTRODUCTION

Le fameux poète Li Po 7 j (705-762) a dit les regrets qui montaient au coeur des soldats lorsque, dans la nuit, le vent qui a parcouru tout le désert de son galop sauvage passe en mugissant à travers la Porte du Jade, et que le clair de lune révèle à la sentinelle, de faction sur la tour de guette, l'horreur des solitudes qui l'entourent :

La lune sur les montagnes de la passe'.

La lune brillante se montre au-dessus des monts Célestes ;

Elle apparaît confusément au milieu d'une mer de nuages.

Le vent qui franchit de longues distances à travers plusieurs myriades de li

Traverse en soufflant la passe de la Porte du Jade.

Quand les Han sont descendus dans la région de Po-teng 2,

Et quand les Hou les épiaient sur les baies du Lac Bleu (Koukou nor),3

De tout temps, de ces endroits où se livrent les combats

On n'a jamais vu personne revenir.

Les soldats exilés pour tenir garnison là-bas regardent de loin la perspective de la frontière ;

En pensant à leur pays, beaucoup d'entre eux ont un visage de souffrance ;

Sur la haute tour de guette, c'est en cette nuit

Que leurs soupirs ne devront pas avoir de cesse.

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Tant que les hommes sont jeunes et forts, ils supportent sans trop se plaindre la rude vie qui leur est faite ; mais, à la longue, ils se fatiguent des dangers et des peines ; voyez passer sur son cheval étique ce vétéran qui n'a pour tout bien que son épée 4 :

Au-dessus de la barrière la poussière du pays barbare s'élève 5 ; Pendant plusieurs années de suite il est allé au delà de Wou-wei e. Dans la mort et dans la vie il est toujours suivi de sa belle épée ; Au prix de bien des peines, il se dirige vers Kin-wei 7.

L'homme, qui a longtemps tenu garnison au dehors, s'épuise 8 ; Son cheval, qui a fait de lointaines expéditions, n'est plus gras. Voici encore qu'on entend dire que le chef-lieu de Tsieou-ts`ivan 9 Se trouve assiégé par des rangs pressés d'ennemis.

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' Voyez Tang che san po cheou /chou sou

-. a   , édition de 1835, chap. I, p. 29 r°—v°, la poésie

intitulée RiW   .

2 Po-teng est le nom de la localité où, en zoo av. J.-C., l'empereur Kao-tsou, cerné par le chanyu des Iliong-nou, se trouva dans un péril extrême.

' L'allusion historique est ici moins nette ; il peut être question de l'expédition dirigée en 576 p. C. contre la peuplade des T'ou yu-houen qui habitaient sur les bords du Koukou nor ; peut-être aussi le poète n'a-t-il pas eu l'intention de préciser autant.

4 Poésie de .Kouo TchenI,   (656-713) citée dans le

Kou che sivan a2 de Wang Che-Icheng ] ± NA,

section III, chap. 1, p. 10 vo.

5 La poussière s'élève parce qu'il y a des mouvements de troupes et des combats.

6 Leang-tcheou fou, dans le Kan-sou.

7 Kin-wei appartient à l'onomastique des T'ang et désigne une localité de la Mongolie, dans le pays des Khalkhas.

8 Sur cette valeur du mot 1, cf. B. E. F. E. O., t. III, p. 417,n.7.

g Sou-tcheou fou, dans le Kan-sou.