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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 | |
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1 |
DOCUMENTS SUR LES r1OU-KIUE OCCIDENTAUX. 181
et du Long (-si) depuis longtemps servent dans les postes militaires; voilà
trente ans que cela dure et leurs forces et leurs ressources sont épuisées;
à supposer que à Kan et à Leang se produise ce qu'on ne peut prévoir 1),
comment (ces populations) pourraient-elles supporter d'être enrôlées en
masse et envoyées à la guerre? Or celui qui gouverne bien l'état doit
d'abord aviser à ce qui est intérieur pour arriver ensuite à ce qui est ex-
térieur; il ne doit pas convoiter ce qui est extérieur de manière à nuire à
ce qui est intérieur. Quand on aura agi ainsi, les barbares et la Chine se-
ront dans le calme; la prospérité et la paix pourront être conservées.
Quant à K'in-ling, voici ce qu'il dit: «Les Quatre Garnisons sont limi-
«trophes de nos tribus; nous craignons que les Han (Chinois) ne nous en-
«valhissent furtivement et c'est pourquoi nous formulons cette demande».
C'est là en effet un point essentiel pour les T'ou-po (Tibétains). D'autre
part, les T'oit- (kou-) hoen du Ts'ing-hai (Koukou-nor) sont très proches
(des arrondissements) de Lan2) et de Chan 3); récemment le danger pour
les Han (la Chine) s'est réellement trouvé chez ces gens; ce point est aussi
essentiel pour notre gouvernement. Voici donc ce qu'il faut répondre à
K'in - ling: «Notre gouvernement ne tient pas avec avarice aux Quatre
«Garnisons; il les a établies à l'origine pour se saisir d'une position impor-
tante à l'égard des royaumes barbares, pour diviser les forces des royau-,
«mes barbares, et pour faire qu'ils ne puissent rassembler leurs soldats et
«opérer une invasion du côté de l'est; si maintenant nous livrions (les
«Quatre Garnisons) aux barbares, la puissance de ceux-ci serait renforcée
«et il leur serait facile de jeter le trouble dans l'orient. Si réellement vous
«n'avez pas l'intention de faire une invasion du côté de l'est, rendez aux
«Han (à la Chine) l'ensemble des tribus T'oit (-kou-) hoen, ainsi que l'an-
«cien territoire du Ts'ing-hai (Koukou-Bor), et alors les tribus des se-kin 4),
«nous à notre tour nous les rendrons aux I'o'u-po (Tibétains)». Ce langage
suffira à fermer la bouche à K'in-ling et les négociations ne seront cepen-
dant pas entièrement rompues. Si K'in-ling se montre un peu récalcitrant,
tch'ouo (Kapagan kagan); il n'était point imaginaire puisque, le douzième mois de la deuxième
année chen-long (706), Me-tch'ouo remporta auprès du Ming-cha chan e III (à 10 li
au sud de Koa tcheou l3Ç 3j) une grande victoire sur les troupes chinoises commandées
par Cha-tch'a Tchong-i j` rit d (le Tchatcha-sengun = Tchatcha tsiang-kiun ou
général Tchatcha, de l'inscription de Kul - tegin; cf. T h o m s e n, Inscrip. de l'Orkhon déchiffrées, p. 109).
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| -à-dire, à supposer que les Tou-bine s'en emparent. |
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| . Aujourd'hui, ville préfectorale de Lan-tcheou, dans le Kan-sou. |
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| | Aujourd'hui, sous-préfecture de Nien-po fil 7 préfecture de Si-ning |
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litj | 4i |
| :, province de Kan-sou. |
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Les cinq tribus Non-che-pi qui étaient commandées chacune par un se-kin.
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