国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0263 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / 263 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000256
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

 

DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.   253

hirent la province d'Adharbaïdjân. Héraclius, de son côté, quitta la Lazique

et s'avança jusqu'à Tiflis. C'est sous les murs de cette ville, occupée par

les Perses, qu'eut lieu l'entrevue du chef barbare et de l'empereur; quand

Ziébel aperçut Héraclius, il s'avança au-devant de lui, l'embrassa et lui

rendit hommage; pendant ce temps, toute l'armée turque se prosternait face

contre terre comme si elle eût été éblouie par la majesté impériale. Ziébel

présenta son propre fils à Héraclius; il lui donna quarante mille hommes

de troupes puis se retira dans son pays 1).

En Septembre 627 2), l'armée impériale, accompagnée des renforts

Turcs, s'avança dans le territoire Perse. Mais les Turcs, redoutant l'ap-

proche de l'hiver, commencèrent à déserter les uns après les autres et fini-

rent par s'en retourner tous. Cette défection n'empêcha pas Héraclius de

poursuivre sa marche conquérante; au commencement de l'année 628, il

se trouvait à Dastagerd 3), à trois journées de marche de Ktésiphon. Une

révolution éclata alors dans la capitale de la Perse ; Khosroû fut arrêté et

mis à mort; on plaça sur le trône (25 Février 628) son fils aîné Kavâdh,

surnommé Schîrôë, qui s'empressa de traiter avec Héraclius.

L'historien arménien Moïse de Kaghankatouts nous donne des ren-

seignements plus détaillés sur le rôle des Turcs dans cette occasion 4) : «En

la 36' année de Khosrov (626), Héraclius envoya un ambassadeur, nommé

André, demander des secours à Djeboukha-Khan 5), roi des Khazirs, qui

envoya 1000 hommes par la porte de Tchogh 6). Ceux-ci traversèrent l'Al-

banie, la Géorgie et la Lazique, ou Egérie, et allèrent à Constantinople

s'aboucher avec l'empereur».   «En la 37° année de Khosrov (627), Djé-

boukha envoya C bath 7), fils de son frère, qui fit le ravage dans l'Aghova-

  1. D'après Nicéphore, patriarche de Constantinople (éd. de Bonn, p. 78), quand le chef turc vit l'empereur, lui et tous les siens descendirent de cheval et se prosternèrent à terre; l'empereur l'invita à venir auprès de lui à cheval et l'appela son fils; quand le chef turc l'embrassa, il ôta sa propre couronne pour la lui mettre sur la tête; il lui montra le portrait de sa fille Eudoxia et la lui promit pour épouse s'il l'aidait contre ses ennemis. — Les historiens arméniens parlent aussi de la fille de l'empereur, Eudoxia, dont la main fut proposée au roi du nord, au Khakan (cf. Patkanian, Journ. As., Fév.—Mars 1866, p. 213).

  2. Cf. Gerland, op. cit., p. 365.

  3. Sur cette localité, cf. N ö l d e k e, Geschichte der Perser und Araber, p. 295, n. 1.

  4. Les textes de Moïse de Kaghankatouts agha    cités ou analysés ci-dessous sont tirés de.
    B ro s s e t, Histoire de la Géorgie, Additions et éclaircissements au tome I, St. Pétersbourg, 1851, p. 490-493.

  5. Patkanian (Journ. As., Fév.—Mars 1866, p. 207) écrit plus correctement DschébouKhakan.

  6. Tchogh ou Dchor était une place forte au débouché des Portes Caspiennes, près de Derbend.

  7. Cf. Patkanian, Journ. As., Fév.—Mars 1866, p. 207: «Au commencement de l'année trente-sept, 626-627, le roi du nord envoya les troupes promises sous la conduite de son neveu,

M

~..