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Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 | |
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1 |
280 EDOUARD CHAVANNES.
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pouvait revenir par le Kapiça devenu un Gouvernement chinois 1); le Tibet
continuait à être animé des meilleures dispositions, et la princesse de Wen-
tch'eng favorisait les voyages du pélerin Hiuen-tchao peu avant l'année 6642);
en 665, au dixième mois, on voyait réunis dans le cortège impérial des am-
bassadeurs de l'Oudyâna et de tous les pays compris entre la Corée à l'Est
et la Perse à l'Ouest 3).
Cette prospérité cependant était plus apparente que réelle. La Chine
ne parvint pas à maintenir effectivement son autorité dans ses nouvelles con-
quêtes. Son intention première avait été de faire gouverner les cinq tribus
Nou-che-pi et les cinq tribus Tou-lou par deux membres de la famille
A-che-na qui lui étaient dévoués, Mi-che @ et Pou-tchen ®. Mais ces deux
chefs étaient rivaux ; comme ils accompagnaient, en 662, un général chinois
chargé de punir la principauté de Koutcha, Pou-tchen @ calomnia Mi-che @
qui fut mis à mort sur le champ. Cette injuste sentence excita l'animosité
des tribus Tou-lou dont Mi-che @ était le chef. Les Kong-yue, tribu établie
sur le versant méridional des monts Iren-chabirgan prirent les armes, et,
faisant alliance au nord avec les Yen-mien, au sud avec les Tibétains, ils
vinrent menacer les troupes chinoises engagées dans l'expédition contre
Koutcha. Le commandant des forces impériales dut abandonner tous ses
approvisionnements aux Tibétains pour obtenir d'eux qu'ils le laissassent
continuer sa route 4) ».
Après ce premier échec, et après la mort d'A-che-na Pou-tchen
survenue en 666 ou 667, la Chine ne put plus avoir la haute main sur le
gouvernement des Turcs occidentaux; l'influence tibétaine lui tint constam-
ment tête. Les Tibétains étaient devenus redoutables depuis que, en 663, ils
avaient entièrement détruit la nation tongouse des T'ou-yu-hoen, sur les
bords du Koukou-nor ; le roi vaincu était venu se réfugier à Leang tcheou, et,
en 670, l'empereur tenta de le restaurer; mais les armées chinoises subirent
dans la vallée de Ta - fei 5) une défaite terrible à la suite de laquelle les Ti-
+ ~I
Cf. Sylvain Lévi, Les missions de Wang Hiuen-ts'e dans l'Inde, tirage à part, p. 8-9 et p. 19.
I - t s i n g, Les religieux éminents, trad. française, p. 13-14 et p. 20.
Tse tche t'ong kien, chap. CCI, p. 6 r° : 11 #11 -
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Cf. p. 73, lignes 1-13 et p. 122, n. 1.
fil . Le Ta Ts'ing i t'ong tche (chap.CCCCXII, a, p.67 r° et 7r°) et le Tong
kien tsi ian (chap. LII, p. 18 r°) identifient la rivière Ta fei avec le Boukhaïn gol ÌjJ
qui est le principal affluent de la rive occidentale du Koukou-nor (sur la vallée du Boukhaïn gol, voyez Sven H e d i n, Die geographisch - wissenschaftlichen Ergebnisse meiner Reisen in Zentralasien, 1894-1897, p. 331-332).
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