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0227 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / 227 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.   217

Quatrième partie.

~

Essai sur l'histoire des Tou-kiue occidentaux.

Les admirables découvertes archéologiques des savants russes sur les.

rives de l'Orkhon et le déchiffrement des inscriptions en turc ancien par

deux illustres philologues, MM. R a d l o f f et Th o m sen, ont été le signal

de la résurrection d'un peuple. Les stèles de Koscho-Tsaïdam ont livré le

secret de leur alphabet mystérieux; elles racontent maintenant l'épopée

fruste et grandiose des chefs turcs qui menèrent au combat leurs hordes

pillardes depuis les Portes de fer, au nord de l'Oxus, jusqu'en Mand-

chourie; elles font surgir de l'ombre les rudes figures de ces kagans

dont la trace dans le monde paraissait avoir été aussi promptement abolie

que celle des foulées de leurs chevaux de guerre sur les herbes de la

steppe mongole.

Les Turcs de l' Orkhon ne représentent cependant que la moitié du

peuple turc; ils sont les Turcs septentrionaux ou orientaux') par opposition

aux Turcs occidentaux; ces derniers ne nous ont encore rien appris sur

eux-mêmes. A vrai dire, dès maintenant quelques monnaies turques et

turco-chinoises, découvertes dans les environs de Viernoïe au nord des

montagnes qui bordent la rive septentrionale du lac Issyk-koul, ont été

attribuées par M. Ed. D r o u i n aux Turcs occidentaux 2) ; d'autre part, les

  1. La dénomination «Tou-kiue septentrionaux» est celle dont se sert le Kieou T'ang chou, tandis que le T'ang chou appelle ce même peuple les «Tou-kiue orientaux».

  2. E. D r o u i n, Sur quelques monnaies turco - chinoises des VI e, VII e et VIII e siècles (Revue Numismatique, IX, 1891, p. 454-473). Les monnaies qui font l'objet de ce mémoire se trouvent au Musée de l'Ermitage; celles d'entre elles qui paraissent émaner des Tou-kiue occidentaux présentent des légendes en caractères analogues à ceux de l'alphabet araméo-kouchan. D r o u in (op. cit., p. 467) remarque avec raison que cette écriture ne s'accorde pas avec le passage de Hiuen-tsang où il est question, du moins dans la traduction de St. Julien (Mémoires, I, p. 13), d'un alphabet de trente-deux lettres qui aurait été en usage depuis la ville de la rivière de Sou-ye (Tokmak) jusqu'à Kie-choang-na (Kesch) dans la région appelée Sou-li (= Sofllik, forme pehlvie du nom du Soghd ou Sogdiane). M a r q u a r t (Historische Glossen zu den alttiirkischen Inschriften, p. 160) montre de même l'impossibilité de concilier ce témoignage

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