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0239 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / 239 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMENTS SUR LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.   229

Dînawarî 1), Tha`âlibî 2), et Mirkhond 3) nous donnent cependant un

témoignage un peu différent duquel il résulte que, tandis que Khosroû

prenait le Tokharestân, le Zâboulistân, le Kâboulistân et le Djaghânyân,

Sindjibou de son côté s'était emparé de Schâsch (Taschkend), Ferghânah,

Samarkand, Boukhârâ, Kesch et Nasaf 4). Ces historiens ajoutent que le roi

de Perse ne tarda pas à faire rendre gorge au kagan ; mais la chose est

peu vraisemblable.

C'est en réalité l'Oxus qui dut être la ligne de démarcation entre les

Turcs et les Perses après l'anéantissement des Hephthalites entre 563 et

567; le défilé des Portes de fer, au nord de ce fleuve, était à la limite

entre les deux empires 5). Les Turcs ne devaient d'ailleurs pas tarder à

dépasser ce point; profitant de l'affaiblissement graduel des Sassanides, ils

s'étendront au sud jusqu'au Kapiça et s'annexeront la totalité de l'ancien

territoire des Hephthalites.

Les Avares et les Kermichions.

Avant d'étudier l'histoire des Turcs occidentaux à partir du moment

où ils eurent atteint l'Oxus, il importe de tirer au clair, autant du moins

que cela se peut faire, le problème que soulève le nom d'un peuple qu'ils

refoulèrent en occident, les Avares.

  1. Cité par N ó l d e k e, Geschichte der Percer und Araber, p. 159, n. 1.

  2. A 1- T h a`â l i b 1, Histoire des rois des Perses, trad. Z o t e n b e r g, p. 615: «Anoûscharwân marcha ensuite sur Balkh, expédia une armée dans la Transoxiane et établit un certain nombre de ses soldats à Farghâna. Les Heyâtélites, les Turcs, les Chinois et les Indiens reconnurent sa souveraineté et son pouvoir s'étendit jusqu'au Qaschmîr et à Sarandib».

  3. Mirkhond, Histoire des Sassanides, trad. de Sacy, p. 364-365: «Nouschirvan, après avoir assuré la paix de ses états du côté des Grecs et dans d'autres parties, porta ses armes dans le Tokharestan, le Caboulestau et le Saganian, et soumit le pays des Hayathélites. Mais pendant qu'il était occupé de cette conquête, le Khacan ayant rassemblé les troupes de ses états, sortit de sa capitale et s'empara de Schasch, Fergana, Samarcand, Bokhara, Kesch et Nesf. Nouschirvan ne l'eut pas plutôt appris, qu'il envoya son fils Hormuz avec une nombreuse armée, pour repousser les ennemis. Hormuz s'avança à la rencontre du Khacan; mais lorsqu'il fut à peu de distance de lui, le Khacan s'enfuit, abandonnant tout le pays dont il s'était emparé et il se retira dans les provinces les plus lointaines du Turkestan».

  4. D'après Saint-Martin (dans Lebeau, Histoire du Bas-Empire, tome X, p. 63, n. 3), qui ne cite malheureusement pas sa source, c'est à Nasaf (Nakhschab) que les Turcs vainquirent les Hephthalites.

  5. A l'époque du voyage de Hiuen-tsang, c'est-à-dire en 630, quoique l'empire turc s'étendît jusqu'à l'Indus, les Portes de fer étaient encore considérées comme la limite méridionale du territoire turc proprement dit. Cf. Vie de Hiuen-tsang, trad. Julien, p. 61: «C'est

là ce qui forme la barrière des Tou-kioue» Ép    

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