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0309 Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1
西突厥(テュルク)に関する文献 : vol.1
Documents sur les Tou-kiue (Turcs) occidentaux : vol.1 / 309 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000256
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DOCUMEN'T'S SUIt LES TOU-KIUE OCCIDENTAUX.

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de l'empereur et qui finit par vouloir le renverser. Il fut bien près de

réussir; le 13 Juillet 756, Hiuen-tsong, voyant les rebelles maîtres de la

passe de T'ong 1) qui leur ouvrait la route de Tch'ang-ngan, quitta préci-

pitamment sa capitale et se réfugia dans le Se-tch'oan.

L'énergie de son fils, qui prit alors le pouvoir et qui fut l'empereur

Sou-tsong, sauva une situation presque désespérée; en 757, ses armées repri-

rent Tch'ang-ngan. Parmi les troupes qui coopérèrent à l'attaque de la ville

se trouvaient des contingents de soldats du Ngan-si (Protectorat de Kach-

garie), du Pei-t'ong (Protectorat du nord des T'ien-chan), du Ferghânah

et des Arabes 2); tel fut le dernier• vestige du rôle glorieux que la Chine

avait joué naguère en Occident.

IX.

Conclusion.

L'histoire des Turcs occidentaux se divise, comme on l'a vu, en deux

parties à peu près égales; du milieu du sixième au milieu du septième

siècle, ils sont indépendants; du milieu du septième au milieu du huitième

siècle, ils sont livrés aux compétitions des Chinois, des Tibétains, des Arabes

et de divers peuples de race turque. Si; dans la seconde période, il n'y a

plus chez eux de souverain unique qui réunisse dans sa main tout l'ensemble

des hordes soumises par Istämi et Tardou, les fondateurs de l'empire, dans

la première période elle-même la cohésion et l'unité font trop souvent dé-

faut. Les Turcs occidentaux ne constituèrent jamais, à vrai dire, un état

fortement centralisé; dans leur territoire propre, au nord des Monts Cé-

lestes et des monts d'Alexandre, ils se divisaient eu plusieurs groupe-

ments distincts qui avaient chacun une sorte d'autonomie; ils formaient

une fédération plutôt qu'un royaume; lorsque le kagan suprême manquait

d'autorité, ou que quelque chef rival lui contestait le pouvoir, les vieilles

rivalités entre les tribus reparaissaient aussitôt, et c'est ainsi que leurs

chroniques sont remplies des récits des dissensions intestines entre les cinq

tribus Tou-lou de la Dzoungarie et les cinq tribus Nou-che pi de Tokmak

et de Talas. Les principautés de la Sogdiane et du Tokharestan, quand

elles furent tombées sous le joug des Turcs, conservèrent de même une

  1. La passe T'ong se trouve entre la montagne Hoa et le Hoang - ho, à l'Est de

Si - ngan fou.

  1. Cf. Tse tche t'ong kien, chap. CCXIX, p. 5 v°:    t     A► .    if

Nis