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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 | |
極東の地理と歴史 : vol.2 |
L'ASIE CENTRALE ET ORIENTALE 13
militaire s'est étendue de la Corée à l'Annam, du Japon à l'Asie centrale. De ses explorations vers, l'Ouest, il a rapporté, avec la religion bouddhique, la connaissance d'un art affiné par la tradition de la Grèce qui a eu la plus décisive et la plus heureuse influence sur le goût de l'Asie orientale.
C'est dans le Gandhâra (Pèshawar) que se forma, au Ier ou au début du 11e siècle de notre ère, l'art charmant dénommé gréco-bouddhique qui emprunta sa forme à l'art antique et ses sujets à la vie indienne (bouddhisme). Le bouddhisme qui pénétra à Kachgar dès 120, en Chine, en Corée (372), puis au Japon (552), porta avec lui cet art que nous retrouverons dans les admirables sculptures que les To-ba, qui régnèrent en Chine sous le nom de Wei de 386 au vie siècle, nous ont laissées à Ta T'oung dans le Chan-si, et dans le défilé de Loung Men dans le Ho-nan, soigneusement photographiées par M. Chavannes au cours de son beau voyage d'exploration archéologique en Chine, l'année dernière. Courte fut la prospérité de cet art que la décadence qui s'annonçait déjà au vie siècle, lors du pèlerinage de Soung-yun, conduisit à la ruine constatée au siècle suivant par Hiouen-tsang. On pourra admirer dans une vitrine du Louvre, au premier étage, dans le vestibule au-dessus du musée égyptien, les beaux spécimens rapportés du Gandhâra par M. A. Foucher qui s'est fait l'historien attachant et érudit de l'art gréco-bouddhique.
La géographie ne doit pas moins que l'art, de reconnaissance au Bouddhisme dont les Chinois ont peut-être entendu parler pour la première fois dans leurs luttes contre les Hioung-nou ; ce n'est qu'en l'an 2 avant notre ère, qu'une ambassade de l'empereur Ngai, chez les Ta Yue-tchi, nous fournit une date
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