246 MÉLANGES ORIENTAUX
la période byzantine, n'offre que peu de spécimens dans l'habitation civile, aussi est-ce à cette dernière que le général de Beylié a consacré son ouvrage. L'art byzantin d'Orient fut l'art. romain d'Orient, mis en honneur par les empereurs des dynasties syrienne et illyrienne, de Septime-Sévère à Dioclétien, qui abandonnèrent petit à petit la plate-bande d'origine grecque pour l'arcade et la coupole assyrienne en usage en Perse depuis plus de 3.000 ans ; ce fut sous Dioclétien, à Spalato, que, pour la première fois, l'arcade sur co'_onnes fut appliquée à la construction monumentale. Le style byzantin a été conservé sans variation essentielle en Orient jusqu'à la prise de Constantinople et il subsiste encore dans son principe et son esprit en Russie et dans les monastères du mont Athos ; en Italie, et dans les régions occidentales de l'Europe, il se modifia rapidement et disparut complètement dès le xlie siècle. Dans son étude, le général de Beylié embrassait non seulement les palais de Byzance, mais aussi ceux de Ravenne, de Venise, et enfin du Kremlin.
Les hasards de la vie militaire allaient donner au général de Beylié l'occasion de déployer son activité scientifique dans le pays qui est devenu son véritable champ d'action : je veux dire le Cambodge et les ruines d'Angkor.
L' Indochine est le point où la civilisation hindoue s'est rencontrée avec la civilisation chinoise ; la Chine, apportant ses moeurs et ses coutumes dans les contrées foarrnant aujourd'hui le Tong-King, l'Annam et laCochinchine ; l'Inde, inspirant les grandioses monuments qui, au Cambodge, font l'admiration de tous ceux qui les visitent. Ces colosses
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