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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0289 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
極東の地理と歴史 : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / 289 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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SCULPTURE SUR PIERRE EN CI-IINE   281

dynastie des T'ang remplace les Wei à Lo yang en 618. En passant, je puis remarquer qu'on aurait pu avoir une idée de l'art des Wei à Paris, car un marchand d'antiquités y avait transporté à grands frais il y a deux ans une des grandes statues de Loung-men, dont il a, je crois, tiré un fort bon prix. Tout en admirant cet esprit d'entreprise, je ne puis. que regretter qu'on ne respecte pas davantage les vestiges d'un art disparu.

Peut-être pensera-t-on que les plus beaux spécimens de cet art chinois sont les grandes dalles sur lesquelles sont sculptés en relief de dix centimètres d'épaisseur, à plus de demi-grandeur naturelle, les six coursiers favoris de T'ai Tsoung, le célèbre empereur des T'ang (627-649), dont ils ornent la tombe à Li-ts'ivan hien, province de Chen Si. Ces monuments n'étaient connus que par une stèle publiée en 1904 par le Dr Bushell, mais M. Chavannes nous en a rapporté de fidèles reproductions photographiques. Elles ont été élevées par l'empereur lui-même en l'honneur des six chevaux qu'il montait avant de gravir le trône : à chaque cheval, est inscrit son nom, sa couleur, la victoire à laquelle il avait pris sa part, le nombre de flèches dont il avait été blessé. L'un de ces chevaux, lancé au galop, la crinière et la queue tressées, sellé, bridé, les étriers flottants, est d'une allure superbe : c'est du grand art, et comme nous sommes loin du cheval ailé mastoc de la sépulture de Wou SAN SEU, au siècle suivant ! La décadence de l'art s'accentue pour aboutir aux monuments colossaux, mais sans grâce, des tombeaux des Ming, à la fin du xiv.e et au commencement du xve siècle.