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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0109 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
極東の地理と歴史 : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / 109 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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L'ISLAM EN CHINE   101

a pour centre la petite ville de Siun-houa-t'ing ou Salar, située au sud du I-Iouang-ho par Lg. 100°, Lat. 36° 50'. Elle occupe une bande de terrain sur la rive droite du fleuve Jaune depuis l'Ourounvou jusqu'au T'ao-ho et quelques cantons sur la rive gauche, sur une partie de la route assez accidentée et montagneuse qui mène de Si-ning à I-Io-tcheou. Dans cette dernière ville les Salars côtoient les Musulmans ordinaires. Ces Salars se distinguent très nettement des Chinois par le type physique. Leur taille est haute, leur musculature sèche, leur nez grand et non épaté, leurs yeux noirs et droits, leurs porn-mettes très peu saillantes, leur face allongée, leurs sourcils très fournis, leur barbe abondante, noire et raide comme leurs cheveux ; leur front est fuyant, leur crâne aplati par derrière, leur peau basanée mais nullement jaune. En somme ils ressemblent d'une manière frappante aux habitants du Turkestan oriental. Ils sont vêtus à la chinoise, mais ils ont la tête entièrement rasée et portent un bonnet polygonal et blanc et non pas rond et noir comme les Chinois. Ils sont assez rigides et quelque peu fanatiques dans leur religion. A la vérité, ils boivent de l'eau-de-vie comme des lansquenets ou des Tibétains, mais ils s'acquittent assez exactement des pratiques journalières, s'abstiennent rigoureusement du sang des animaux et de la viande de porc, affectent un grand respect pour leur clergé et, à la différence de leurs coreligionnaires de la même province, ils refusent de brûler l'encens et n'admettent point dans leurs mosquées la tablette de l'Empereur et la figure du dragon impérial avec l'inscription consacrée. Leur code religieux est conforme à la chériat de Boukhara, et par conséquent, au rite hanéfite. Plusieurs de leurs mollas ou akhoun parlent et écrivent le persan et la plupart des gens du peuple connaissent les caractères arabes. On attribue cette sévérité relative avec laquelle les Salars observent leur religion et l'instruction élémentaire plus répandue chez eux que chez les autres peuples musulmans, à un réformateur nommé Ma Ming Hin [Mohammed Amin] qui, il y a environ 150 ans, les prêcha et ranima leur piété.