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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0110 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
極東の地理と歴史 : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / 110 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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102   MÉLANGES ORIENTAUX

Mais ce réformateur n'a point réformé les moeurs des Salars, qui aujoûrd'hui autant que jamais sont d'effrontés pillards. J'ai dit qu'ils entretiennent avec les bandits du haut fleuve Jaune, d'amicales relations cimentées par une confraternité de brigandage et une communauté de haine contre les Chinois. La particularité la plus remarquable de ces Musulmans, c'est leur langue qui est un turc corrompu. Sur 102 mots pris au hasard, on en compte 68, les noms de nombre

mis à part, qui sont du turc pur et conformes au dialecte moderne du Turkestan chinois, 15 qui sont turcs encore, mais

plus anciens ou corrompus, 5 qui sont persans ou généralement usités dans le Turkestan oriental, 1 qui est du persan corrompu inconnu dans ladite contrée, 7 qui sont chinois at 6 dont je n'ai pu déterminer l'origine 1.

Dans cette région de la Chine, les Musulmans sont divisés en Houei-Houei aux « bonnets blancs », qui brûlent de l'encens comme les autres Chinois, et en Houei-Houei aux «bonnets noirs », qui sont les Salars ; ceux-ci considèrent cet usage comme idolâtre et sont plus fanatiques ; ils vivent dans le voisinage de Hotcheou, à. Siouen-houa-t'ing, et leur principale ville est Salar Pakun ou Paken (8.000 familles Salars). Il est juste de dire que M. le commandant d'011one écrit: « Quelle qu'ait été autrefois la situation des Musulmans à Ho-Tcheou, la ville préfectorale est aujourd'hui interdite aux Musulmans : ils n'ont pas le droit d'y résider. Seul un vaste faubourg, au sud des remparts, est presque entièrement habité par des Musulmans, qui compteraient jusqu'à « 10.000 familles ». C'est une véritable ville, murée elle aussi, en face de la ville préfectorale, mais dans la situation humiliée d'un lieu de rélégation. »

L Mission dans la Haute Asie, II, p. 45.