ITINÉRAIRE DE MARCO POLO EN PERSE 45.
Je ne partage pas complètement l'avis de Sven Hedin sur ce dernier point ; je crois au contraire que le Vénitien suivait de préférence les routes déjà frayées ; dans tous les cas, le fait n'est pas douteux pour la Chine :
« La distance entre Kirman et Kubenân en ligne droite s'élève à 103 milles. Marco Polo a franchi cet espace en sept jours, ou à peine 15 milles par jour. De Kubenân à Tabbas la distance est de 150 milles, ou 18 milles pleins par jour pour huit jours. De Kubenân viâ Naibend à Tun, la distance est, d'autre part, 205 milles, ou plus de 25 milles par jour. Dans. l'un ou l'autre cas, nous pouvons concevoir d'après les marches forcées qu'après avoir quitté Kubenân, il arriva dans une contrée où les distances entre les points devinrent plus grandes.
« S'il voyagea par la route de l'Est, il doit avoir fait des trajets quotidiens plus longs que par celle de l'Ouest. Sur la route orientale, les distances entre les points étaient plus grandes. Le Major Sykes a parcouru lui-même ce chemin, et de sa description détaillée, nous avons l'impression qu'il présentait des difficultés particulières. Avec un cheval ce n'est pas. un grand exploit de franchir 25 milles par jour pendant huit jours, mais on ne peut le faire avec des chameaux. Si je faisais à cheval 42 milles et demi par jour entre Hauz-i-Haji-Ramazan et Sadfe, c'était à cause du danger de pluie dans le Kevir, et continuer une telle marche forcée pendant plus de deux jours est à peine concevable. Sans aucun doute, Marco Polo employait des chameaux dans ses longs voyages en Perse orientale, et même s'il lui avait été possible de parcourir 205 milles en huit jours, il n'aurait pas été obligé de le faire, car sur la route principale par
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