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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0147 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
極東の地理と歴史 : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / 147 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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LE TIBET, LA CHINE ET L'ANGLETERRE   139

démarche de ces puissances sur lesquelles le Dalaï-lama comptait pour conserver ce qui lui restait d'indépendance. Sa visite même à Calcutta paraît avoir été stérile, car nous apprenons qu'il devait quitter cette ville le 18 courant avec vingt-cinq fonctionnaires et cinquante serviteurs pour retourner par train spécial à Dardjiling, où il continuera à être l'hôte du gouvernement indien, comme il fut celui des Russes pendant son séjour à Ourga.

L'expédition de l'Angleterre au Tibet n'aura eu qu'un résultat : celui de consolider la puissance chinoise dans ce pays. L'état de l'Inde ne permet pas aux Anglais de se lancer aujourd'hui dans des entreprises périlleuses ; les victoires japonaises ont eu la plus vive répercussion chez les Hindous comme chez les autres peuples de l'Asie dont les jaunes désirent expulser leurs maîtres temporaires. La politique anglaise, dans la péninsule hindoustane, a été peu habile, blessant des susceptibilités parfois légitimes, comme dans le cas du rattachement récent, inopportun et impopulaire, du Bengale oriental à l'Assam. Toutes les forces de l'Angleterre lui sont nécessaires pour le maintien de sa politique en Europe : en Asie, elle doit se contenter d'une politique d'attente et de paix.