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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0102 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2
極東の地理と歴史 : vol.2
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.2 / 102 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000289
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94   MÉLANGES ORIENTAUX

nord-est et sud-est, les croyants se disent originaires de :Canton ; dans l'ouest, au contraire, ils prétendent que leurs ancêtres, venant du Turkestan, pénétrèrent dans le pays par le Koukou-Nor et le Thibet oriental 1.

Il rejette l'origine cantonaise des musulmans du Yun-nan à cause de l'absence de trace du dialecte de Canton dans le dialecte local et parce qu'il n'existe aucune communauté houei-tseu au Kouang-si, seule route reliant autrefois le Kouang-Toung au Yun-nan 2. M. Broomhall n'accepte pas la théorie de M. Soulié objectant qu'il y a une population musulmane au Kouang-si variant de 15,000 à 20,000 personnes.

Je rappellerai une fois de plus la grande révolte des Musulmans qui éclata en 1855 sous la direction de Ma ré-sing. et de Ma Jou-loung et qui ne fut définitivement écrasée que par la prise de Ta-li et la mort du sultan T'ou Wen-sieou ; elle a été racontée tout au long par M. Émile Rocher dans son ouvrage la Province chinoise du Yun-nan (Paris, 1879).

La plus grosse agglomération [de la province de Yun-nan] à l'heure actuelle, écrit le . commandant d'011one, semble être à Tchao-t'ong-fou, dans le nord-est. Les Musulmans n'y ont pas pris part à la grande révolte et ont été épargnés ; ils peuvent y être au nombre de huit à douze mille, le tiers ou le quart de la population. A Yun-nan-sen, il y a 1,200 familles (6 à 8,000 personnes environ), avec. cinq mosquées. Il faut noter un autre foyer de l'Islam, dont l'importance et le prestige sont tout à fait hors de proportion avec le chiffre de la population : c'est le bourg de Ta-tchouang au nord de Mong-tseu, peuplé de 500 familles, dont trente seulement

non musulmanes.

  1. Revue du Monde musulman, IX, 1909, p. 210.

  2. Ibid., p. 212.