GÉNÉRAL DE BEYLIÉ, 249
23 octobre, il pouvait me télégraphier : « Photographies Angkor Vat terminées. » C'étaient 273 clichés qu'il avait fait prendre sous sa direction et à ses frais ; et ce n'était qu'une partie de la tâche qu'il avait entreprise. Le travail qu'il avait fait exécuter à Angkor Vat, il le faisait également exécuter à Banteai Chmar, à quatre jours au nord de Sisophon, près de la frontière de Siam, dont le temple, du ixe siècle, n'avait jamais été photographié, et qui allait donner 171 clichés. Tous ces clichés sont arrivés en France en bon état. Ils ont été remis à la Commission archéologique d' Indochine, qui lés reproduira dans la Collection inaugurée par les vues du Bayon d'Angkor Thom, rapportées par la Mission Henri Dufour. Cette publication conservera pour les générations futures le souvenir de l'homme généreux et dévoué à la science que fut notre ami regretté.
Le général de Beylié, au milieu des occupations multiples de la vie militaire, trouvait encore le temps de voyager : « Je partirai après-demain, m'écrivait-il le 20 décembre 1909, pour Oudong, Lovek, Babor, qui sont les villes, aujourd'hui détruites, qui ont succédé à partir du rive siècle à Angkor, comme capitales. Je veux tâcher d'étudier l'art cambodgien qui a succédé à la grande époque jusqu'à nos jours. » Sur ces entrefaites, il recevait sa nomination de Correspondant de l'Institut, qui lui procura une des. plus grandes joies de sa vie : « Cela m'encourage à faire mieux », m'écrivait-il. Quelque temps auparavant, la Société de Géographie de Paris lui avait. décerné la grande Médaille d'Or du Prix Dewez.
Au commencement de 1910, une mission diplomatique et militaire avait été confiée au général de.
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