国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission archéologique dans la Chine septentrionale : vol.2 | |
中国北部における考古学的調査 : vol.2 |
LA SCULPTURE BOUDDHIQUE
paroi méridionale (fig. 356), il faut donc qu'il y ait eu Dhritarâstra,
gardien de l'Orient, et Virûdhaka, gardien du Sud. Nous savons, par
l'inscription gravée sur la base du grand Buddha (Estampage 340),
que ces statues ont été sculptées de 672 à 675. I1 semble donc inexact
de dire avec Eitel1 que le culte des quatre rois célestes fut intro-
duit en Extrême-Orient par Aloghavajra puisque Amoghavajra
n'arriva en Chine qu'en l'an 719, à l'âge de quatorze ans. A cette
époque, les quatre lokapâlas de Long-men existaient depuis près
d'un demi-siècle. Ce qui est vrai, c'est que les quatre statues sont
les seules de ce genre qui se trouvent à Long-men, où il n'y a par-
tout ailleurs que deux rois célestes, et qu'ils sont les plus anciens
représentants jusqu'ici connus des lokapâlas dans l'art chinois.
Est-ce aussi un rôle protecteur que jouent les deux lions qui,
dans l'art des Wei du Nord, sont fréquemment assis de chaque côté
du Bodhisattva aux pieds croisés l'un devant l'autre 2 ? Je ne sais si
des textes permettent de l'affirmer. Bornons-nous à signaler que,
tandis que l'art des Wei place le plus souvent3 les lions dans la
niche, des deux côtés du Buddha, l'art des T'ang les reporte au-des-
sous de la niche et met entre eux un brûle-parfums 4. Ce dernier
objet est souvent si stylisé qu'on pourrait hésiter sur sa vraie na-
ture si deux inscriptions de Long-men (Estampages 15 et 170), ne
nous parlaient expressément du brûle-parfums avec les lions
Si les inscriptions nous renseignent sur les figures principales,
elles sont malheureusement muettes sur maint détail d'ornementa-
méprise singulière, c'est l'image de Virildhaka (fig. 1145), gardien du Sud, qui a été sculptée à l'endroit où devrait être le gardien du Nord Vaiçramaita, et, inversement, ce dernier (fig. 1147) a été représenté à l'endroit que devrait occuper le gardien du Sud. — Ces quatre figures, qui encadrent deux par deux les fameuses inscriptions hexaglottes de kiu-gong kouan, sont, malgré leur date tardive (1345), intéressantes, tant par leur facture artistique que par les personnages secondaires qui les entourent ; elles devront trouver place, de même que les lokapâlas de Long-men, dans l'iconogra-
phie historique qu'on devra faire quelque jour de ces divinités protectrices.
Cf. EITEL, Handbook of Chinese Buddhism, article Tchatur mahârâdjas.
Cf. figures 248, 250, 339, 371, etc.
Déjà cependant, dans les figures 423 et 433, les deux lions sont à côté du brûle-parfums et ces monuments sont cependant des Wei ; cf. les figures 427 et 618, époque des Ts'i.
Cf. figures 315, 316 avec les deux rois célestes ; 320 en haut et à gauche ; 324 en bas et à gauche, avec les deux rois célestes, etc.
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