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Histoire Générale de la Chine : vol.2 | |
中国史概説 : vol.2 |
LES SOUNG 83
JAN, avec plusieurs disciples. Il offrit des bronzes japonais,
une histoire du Japon, et le Livre de la Piété Filiale com-
menté par le célèbre TCHENG K'ANG-TCH'ENG, ouvrage
perdu en Chine, conservé au Japon. L'empereur voulut
entretenir lui-même le bonze. Celui-ci ayant raconté que,
depuis l'origine, les rois et officiers du Japon se succédaient
de père en fils, l'empereur soupira et dit : Ces Bar-
bares des Iles ont conservé la forme du gouvernement de
l'antiquité. Tiao jan ayant demandé la permission de faire
un pèlerinage à la célèbre pagode du mont Wou T'ai chan,
l'empereur le fit défrayer durant tout son voyage. Il lui
donna aussi une édition imprimée de la Tripitaka chinoise,
que le bonze emporta au Japon. On eut, par Tiao jan, des
renseignements sur les Aïnos velus par tout le corps,
jusqu'au visage inclusivement. On sut aussi par lui, que
des envoyés japonais, presque tous bonzes, avaient été
envoyés en Chine en 8o6, 839, vers 85o, vers 886, vers 921,
vers 952; faits que les historiens chinois avaient omis de
noter, à cause des troubles de l'empire. 1 »
T'ai Tsoung « était doué d'un esprit excellent, juste et
solide; dans les grandes affaires, il saisissait d'abord le
parti auquel on devait s'arrêter : un de ses principaux
soins fut d'encourager la culture des terres, qu'il regardait
comme le moyen le plus sûr pour procurer aux peuples
l'abondance et les maintenir en paix. Par rapport au gou-
vernement de l'État, il regardait les récompenses et les
châtiments comme deux puissants mobiles, dont un prince
devait être pleinement instruit : il voulait être convaincu
avant que de rien déterminer sur des objets dont dépen-
dait l'honneur ou l'infamie des familles. Il recevait avec
plaisir les remontrances qu'on lui adressait, et lorsqu'il
avait commis quelque faute-et qu'on la lui faisait con-
naître, il ne faisait aucune difficulté de l'avouer publique-
ment ; toutes ces belles qualités, qui brillaient dans T'ai
Tsoung, le firent aimer et respecter de tout l'empire; il se
1. L. WIEGER, Textes historiques, III, pp. 182g-1830.
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