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0390 Histoire Générale de la Chine : vol.2
中国史概説 : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / 390 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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388   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

il remit les lettres du Khan à Nicolas IV, qui lui donna une lettre de recommandation datée de Rieti, 3o septembre 1289, pour le roi d'Angleterre Edouard Ier. En passant par Paris, Buscarel présenta à Philippe le Bel la lettre d'Arghoun en langue mongole et en écriture ouighoure, conservée aujourd'hui aux Archives nationales ; elle porte la date de 1289; le souverain de Perse s'engage à camper l'année suivante devant Damas, pour joindre ses troupes à celles des croisés, et, s'il contribue à prendre Jérusalem, à remettre cette ville au Roi de France. Buscarel arriva à Londres le 5 janvier 1290 ; Edouard Ier était occupé à régler la succession au trône d'Ecosse vacant par la mort de MARGUERITE de Norvège et à choisir parmi les seize prétendants ; le roi d'Angleterre se décida en faveur de John BALIOL, lord de Galloway, descendant du comte de Huntingdon, DAVID, frère du roi GUILLAUME LE LION, par sa fille aînée MARGUERITE (19 nov. I292). Il ne pouvait donc être question pour le roi d'Angleterre de profiter des bonnes dispositions des Mongols de Perse pour entreprendre une Croisade et délivrer la Terre Sainte du joug des infidèles. Un dernier effort fut fait par Arghoun en 1290-1291: il envoya, accompagné de Buscarel, un Chrétien converti nommé CHAGAN ou ZAGAN avec des lettres pour Nicolas IV, qui expédia à Edouard Ier les lettres qui lui étaient destinées pour stimuler son zèle en faveur d'une expédition en Syrie. Comme on le voit, toutes ces missions, sous le couvert religieux, avaient un caractère politique. La mort d'Arghoun, le 7 mars 1291, n'arrêta pas les relations des Ilkhans de l'Iran avec les Princes chrétiens. Nos Archives nationales renferment une lettre datée de mai 1305, adressée à Philippe le Bel. par O ldj aïtou; dans laquelle ce souverain, quoique devenu musulman, annonce la réconciliation des princes de la maison de Tchinguiz Khan après quarante-cinq ans de guerres intestines, et l'envoi de deux ambassadeurs 1.

i. Voir ABEL RÉMUSAT, Relat. polit. des Princes chrétiens. J.-B. CHABOT, Mar Jabalaha.

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