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0202 Histoire Générale de la Chine : vol.2
中国史概説 : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / 202 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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2 00   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

empruntée aux K'i Tan, dont je parlerai tout -à l'heure; sa •capitale était Hia Tcheou, maintenant Ning Hia sur le Fleuve Jaune. Au milieu du xIe siècle, le Tangout était borné au sud et à l'est par les Soung, au nord-est par les K'i Tan, les Tartares au nord, les Turks Ouighours à l'ouest. et les Tibétains au sud-ouest ; il représentait la province de Kan Sou.

La langue Si Hia appartenant à la famille linguistique tibeto-birmane est apparentée, ainsi que l'a montré M. B. LAUFER 1, aux langues lo-lo et mo-so. Le premier spécimen de cette langue qui fut connu fut celui de l'inscription 'hexaglotte de la porte de Kiu-Young Kouan, gravée en 1345 comprenant en devanâgari, tibétain, mongol-phags-pa, ouighour, chinois et Si Hia que l'on prit d'abord pour du niutchen, une dhârani (c'est-à-dire une prière en langue sanscrite) et, dans ces différentes langues, un résumé du sutra d'où était tirée la prière. Un autre spécimen fut une stèle portant une inscription bilingue en chinois et en Si Hia, érigée par un souverain du Tangout, en 1094, dans le Ta Yun se, Temple du Grand Nuage, à Leang Tcheou; « le Ta Yun Se fut construit entre les années 357 et 361 de notre ère par un certain TCHANG T'IEN-SI dont l'ancêtre, TCHANG KOUEI, gouverneur chinois de Leang Tcheou, s'était déclaré indépendant en l'an 301 et avait fondé la petite dynastie des Leang. Ce temple était d'abord appelé temple Houang ts'ang 2 ». Ce nom fut changé en 690. Les Si Hia s'emparèrent de Touen Houang, vers 1035 ; il est à noter qu'aucun manuscrit Si Hia ne se rencontre parmi les documents trouvés par Pelliot dans cette localité. Dans la seconde moitié du xIe siècle de notre ère, le territoire de Leang Tcheou passa entre lés mains des Si Hia dont un des souverains fit ériger l'inscription bilingue en chinois et en Si Hia en 1094.

Une inscription nous apprend entre autres choses la venue en 1383 d'un religieux japonais, nomméTCHE-MAN, qui fit une collecte pour réparer le temple qui fut reconstruit en 1563, une grande partie en ayant été détruite par un tremblement

  1. T'oung Pao, mars 1916.

  2. ED. CHAVANNES, Dix Insc. de l'Asie centrale.