国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0343 Histoire Générale de la Chine : vol.2
中国史概説 : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / 343 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000288
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

K'OUBLAÏ   341

qui vivaient à la cour de Houpilai-Han, pouvaient rendre à ce prince les plus grands services dans le gouvernement de ses États s'ils en eussent été chargés, mais on ne leur confia que des emplois subalternes et ils ne furent pas à portée de faire connaître les malversations des sangsues_ publiques : Houpilai-Han était humain, il les aurait écoutés. Ce prince, à la vue de quelque pronostic fâcheux ou lorsqu'il y avait disette, remettait les tributs et faisait distribuer des grains à ceux qui en manquaient. Il se plaignait souvent de ce qu'on ne manquait pas de l'avertir lorsqu'il restait des tributs à payer ou des corvées à commander, mais qu'on lui taisait les 'besoins du peuple. Lorsqu'il entreprit l'expédition dans le royaume de Kouaoua, la plupart des soldats ne s'embarquèrent que malgré eux ; cinq mille, entre autres, se mutinèrent et refusèrent de partir. Les officiers; outrés de leur désobéissance, écrivirent en cour et demandèrent qu'on les punît. HoupilaiHan en fut fâché, mais pour ne pas les perdre, il répondit à ces officiers qu'il avait exempté ces cinq mille hommes d'aller à Koua oua et qu'il ne fallait pas les inquiéter 1 ».

Après la mort du cinquième Grand Khan commence en Chine la décadence de la puissance mongole, qui sera plus rapide encore dans les autres parties de leur vaste empire. En moins d'un demi-siècle, nous verrons annihiler le fruit des conquêtes de Tchinguiz Khan et de ses successeurs et se relâcher l'administration solidement établie par K'oublaï, qui, n'étant plus dirigée par sa forte main, ne dure seulement que par l'impulsion acquise et par la routine des bureaux. Le Mongol chinoisé a perdu les vertus qui lui étaient propres sans gagner celles de celui qu'il a vaincu, et il ne tardera pas à n'offrir, à ceux qui devinent sa faiblesse et l'attaquent, qu'une cible trop accessible à tous les coups de la fortune adverse.

Décadence

des Mongols.

I. MAILLA, IX, pp. 459-461.