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0404 Histoire Générale de la Chine : vol.2
中国史概説 : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / 404 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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402   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

le Grand Khan, dont notre voyageur trace - le portrait suivant :

« Le grand Cham était ,assis sur un petit lit, vêtu d'une riche Robe fourrée, et fort lustrée, comme la peau d'un veau marin. C'était un homme de moyenne stature, d'un nez un peu plat et rabatu, agé d'environ 45 ans. Sa femme, qui était jeune, et assez belle, était assise auprès de lui, avec une de ses filles, nommée CYRINA, prête à marier, et assez laide, avec plusieurs autres petits enfants, qui se reposaient sur un autre lit proche de là. Ce Palais où ils étaient, appartenait à une Dame chrétienne, que Mangkou avait fort aimée, et dont il avait eu cette grande fille, et l'avait épousée, nonobstant qu'il eut cette autre jeune femme : tellement que cette fille était Dame et Maîtresse de ce Palais, et corn-mandait à tous ceux de ce Palais, qui avait appartenu à sa Mère 1. »

Guillaume rencontra à la Cour une femme de Metz, en Lorraine, nommée PASCA ou 'PAQUETTE, qui avait été prise en Hongrie, s'était mariée à un Russe, bon architecte, dont elle avait eu trois enfants; il apprit par elle qu'il y avait à Kara Koroum :

« Un Orfèvre Parisien, nommé GUILLAUME BOUCHER,

dont le Père s'appellait- LAURENS, et qu'elle croyait qu'il avait encore un frère nommé ROGER, qui demeurait sur le grand Pont à Paris. Elle nous dit de plus, que cet Orfèvre avait amené avec lui un jeune Garçon qu'il tenait °comme son fils, et qui était un très bon Interprète. Que Mangkou Khan avait donné une grande quantité d'argent à cet Orfèvre, savoir quelque trois cents Jascots en leur manière de parler, qui valent trois mille marcs, avec cinquante ouvriers, pour lui faire une grande pièce d'ouvrage : qu'elle craignait à cause de cela qu'il ne lui pût envoyer son fils; d'autant qu'elle avait ouï dire à quelques-uns de la Cour, que ceux qui venaient de notre pays étaient tenus gens de bien, et que Mangkou Khan se plaisait fort de parler avec eux, mais qu'ils manquaient d'un bon truchement ; ce qui la mettait en peine à nous en trouver un qui fût tel qu'il

I. BERGERON, COl. 71.