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0259 Histoire Générale de la Chine : vol.2
中国史概説 : vol.2
Histoire Générale de la Chine : vol.2 / 259 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000288
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TOURAKINA-KOUYOUK   257

Après cela, ces Barons firent asseoir la femme de Gog sur le même feutre auprès de lui, puis les élevèrent tous deux en l'air, et les proclamèrent hautement, et à grands cris, Empereur et Impératrice-ide tous les Tartares. En suitte de cela, ils firent aporter devant l'Empereur nouveau un nombre infini d'or et d'argent, de pierreries, et autres richesses que Chagadacan avait laissées après sa mort, et lui donnèrent plein pouvoir et seigneurie sur tout cela. Mais lui aussitôt en fit, comme il lui plût, divers presens à tous les Princes et Seigneurs qui étaient là, et le reste il le fit garder pour soi. Puis ils se mirent à boire, selon leur coutume, et continuèrent ainsi jusqu'au soir. Après on aporta force viande cuite sans sel en des chariots, et tout cela fut distribué par les officiers à un chacun son morceau. Au-dessous de la tente du Cham on fit donner de la chair et du potage avec du sel; et cela dura tout le tems de la fête 1. »

Tourakina mourut deux mois après. l'élection de son fils sur lequel elle exerça une grande influence jusqu'à la fin; on l'accuse, non sans raison, d'avoir fait empoisonner Yaroslav de Sousdal pour faciliter la conquête de ses possessions.

KOUYOUK avait des qualités personnelles qui auraient pu en faire un véritable chef de gouvernement, mais un médiocre état de santé, qui s'aggrava par l'abus des boissons fortes et des femmes, le conduisit fatalement à la tuberculose; il ne put d'ailleurs commencer à donner sa mesure qu'après la mort de sa mère Tourakina, qui le domina jusqu'à la fin. Il eut la sagesse d'annuler tous les privilèges accordés trop facilement à leurs créatures par les princes ai cours de la longue régence qui suivit la mort d' Ogotaï ; seuls la princesse SIOURKOUCTENI et ses fils étaient à l'abri de tout reproche et le Khan les en félicita; il eut aussi le soin de confirmer les ordonnances de ses deux prédécesseurs, Tchinguiz Khan et Ogotaï 2, et il reprit leur oeuvre de conquêtes. Il continua la guerre contre les Soung et il eut la chance que leur meilleur général, MENG KOUNG, originaire

I. BERGERON, C01. 15-16. 2. D'OHSSON.

Kouyouk.

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