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0063 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 63 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG KING (No 406)   49

aurait s'il obtenait les quatre parties du monde pleines d'or ne vaudrait pas celui qu'il aurait s'il donnait un seul bol de nourriture à un observateur des défenses. Combien plus considérable sera l'avantage qu'il aura s'il écoute la Loi ! » Mi-le (Maitreya) répliqua : « 0 Vénérable, pourquoi dites-vous que le fait de donner un seul bol de nourriture à un bhiksu vaut plus que la possession des quatre parties du monde pleines d'or ? »

Le Vénérable répondit : « Je vous prouverai que cela est exact par mon propre exemple. Je me souviens qu'autrefois, il y a de cela neuf millions de kalpas, il y avait un notable et ses deux fils ; l'un de ceux-ci se nommait Lilch'a (Rista) ; l'autre se nommait A-li-lch'a (Arista) ; ce notable leur disait constamment : « Ce qui est élevé s'affaissera ; ce qui est permanent prendra fin ; ce qui vit mourra ; ce qui est uni se désagrégera. » Le notable devint malade et, quand il fut près de trépasser, il fit cette recommandation à ses fils : « Ayez soin de ne pas vous séparer . Pour prendre une comparaison, une seule fibre ne peut pas attacher un éléphant ; mais si on réunit ensemble un grand nombre de fibres, un éléphant ne pourra pas les rompre. De même les frères, quand ils sont unis, sont comme plusieurs fibres ensemble. » Après que le notable eut fait ses recommandations à ses fils, il rendit le dernier soupir et mourut.

A cause des ordres de leur père, les deux frères vécurent ensemble en se témoignant l'un à l'autre beaucoup de déférence et d'affection. Mais, par la suite, le frère cadet se maria et n'eut plus guère de quoi vivre. Sa femme

lui dit : « Vous êtes comme l'esclave de votre frère. En effet, les richesses en suffisance pour jouer le rôle de

maître de maison, c'est votre aîné qui en dispose. Quant à vous, vous n'avez que juste de quoi vous vêtir et vous, nourrir. Si ce n'est pas là la condition d'un esclave, qu'est-ce donc ?'» Elle lui tenait souvent ce langage. Le mari et

III.   4