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0207 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 207 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CIIENG KING (Nos 434-435)   193

corps la brulure du feu, se mit soudain à s'agiter ; elle se déplaça donc pour entrer en toute hâte dans la grande mer ; elle allait tantôt à l'Est, tantôt à l'Ouest, sans que la douleur que lui causait le feu prît fin. En voyant cela, les marchands pensèrent que la terre se déplaçait et que l'eau de la mer débordait ; ils se désolaient et gémissaient sur leur mort qui était maintenant certaine sans qu'ils sussent à quel moyen recourir. La tortue, éprouvant des souffrances intolérables, enfonça son corps au milieu de l'eau profonde et fit périr en les noyant cette multitude d'hommes, dont les boeufs, les chevaux et les autres animaux domestiques périrent en même temps qu'eux.

(Le Bodhisattva développe longuement devant ses disciples le sens caché de cette parabole : les marchands, ce sont les hommes qui se trouvent dans les trois mondes; les deux côtés de la tortue, qui ont chacun soixante 1i, symbolisent les deux séries de six sortes de concaténations dont l'ensemble forme les douze causes ; etc.

N° 435.

(Trip., XIV, 5, p. 145 v°.)

Autrefois il y avait un chef de famille qui se plaisait à empoisonner les gens ; quand il avait • empoisonné quelqu'un, la richesse affluait chez lui ; c'était là un effet produit par les rétributions de ses existences antérieures_ Tout le royaume le détestait et nul n'osait venir pour en-

(1) A la suite de cette histoire on en lit une autre toute semblable, ft cette différence près que la tortue, qui a un coeur compatissant, a soin de ne s'enfoncer dans l'eau que juste autant que cela est nécessaire pour éteindre le feu; elle ramène ensuite les marchands sains et saufs sur le rivage.