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0371 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 371 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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SÛTRAS DIVERS (N° 499)   3,5

à ce moment, la pierre éclata brusquement et on aperçut dans l'excroissance de la pierre un conglomérat, semblable à la lueur d'un ver luisant, qui sortit comme une flèche et tomba à terre ; au bout de trois jours, il donna naissance à (une plante de) sitz-man (sumanâ) ; trois jours après, cette plante produisit une fleur, et, quand la fleur s'épanouit, il y avait au centre une petite fille ; le kia-lo-yue (grhapati) la recueillit et la nourrit ; on . la nomma Fillede-siu-man (sumanâ) ; quand elle fut devenue grande, elle se trouva être d'une beauté remarquable ; en outre, elle était capable et intelligente ; elle ne le cédait qu'à Fille-de-manguier.

En ce même temps, il y avait encore un brahmane ; dans son étang à bains un lotus bleu poussa spontanément; la fleur en fut d'une grosseur toute particulière et augmenta de jour en jour jusqu'à devenir comme une jarre d'une contenance de cinq boisseaux ; quand la fleur s'ouvrit, on aperçut au centre une petite fille ; le brahmane la recueillit et la nourrit ; on la nomma Fille-de-po-fan (udambara) ; quand elle grandit, elle devint encore plus belle ; elle était capable et intelligente, ;tout comme Fillede-siu-man.

En entendant parler de la beauté sans rivale de ces deux jeunes filles, les rois des divers royaumes venaient à l'envi pour les demander en mariage ; mais ces deux jeunes filles répondaient : « Nous ne sommes point nées d'un foetus ; nous sommes sorties de la fleur d'une plante ; nous ne sommes donc point semblables aux femmes ordinaires; quelle nécessité y a-t-il à ce que nous suivions un homme de ce monde pour nous marier ? » Puis, quand elles entendirent parler de l'intelligence sans rivale de Fille-de-manguier et qu'elles apprirent que sa naissance avait été semblable à la leur, elles quittèrent toutes deux leur père et leur mère pour aller se mettre au service de Fille-de-manguier et lui demander . à être