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0285 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 285 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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KING LU YI SIANG (Nos 479-480)   271

demande. » Il ne lui donna donc pas satisfaction ; elle en conçut aussitôt de l'irritation et le renvoya en lui intimant l'ordre de partir. Une servante du maître de maison désapprouva les paroles de l'épouse (et pensa) : « Pourquoi déclarer à un homme des choses qui ne doivent pas (se dire) ? » Elle prit sa propre part de nourriture et la donna au Pratyeka Buddha. Quand celui-ci eut fini de manger, elle retourna dans sa chambre pour se coucher et s'aperçut alors que sa peau sale et noire tombait d'elle-même, que son visage devenait d'une beauté supérieure à celle des autres femmes et qu'elle était semblable à une femme de jade céleste. Le maître de maison s'en émerveilla et lui demanda ce qui s'était passé ; il lui donna alors le titre de première épouse.

No 480.

(Trip., XXXVI, 4, p. 68 r°-v°.)

Dans le royaume de Chö-wei (Çrâvastî), il y avait un riche maître de maison nommé Tch'en-kiu ; il avait chez lui une servante nommée Fou-ni-lch'e (Pûrnikâ) ; la tête de celle-ci était entièrement chauve et ses yeux étaient d'un vert franc; sa bouche et son nez étaient tout de travers ; occupée constamment à des travaux en dehors de l'habitation, elle recueillait du bois de chauffage et coupait des herbes. A quelques li de la maison se trouvait une source qui avait une onde parfumée et douce ; cette servante y alla prendre de l'eau avec une cruche ; or, une femme du voisinage s'était pendue à un arbre et son visage se reflétait sur la source ; la servante aperçut sa figure et crut que c'était sa propre image ; aussitôt elle s'irrita en criant : « Voici donc comme je suis belle; cependant telles sont les corvées pénibles