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0105 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 105 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG IfING (N° 409)

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ces mots « Namo Buddhaya, je souhaite que vous me protégiez • et que vous me fassiez revenir dans le Yen- feou-l'i (Jambudvîpa). » Le Buddha dit à Nan-l'o : « Appliquez-vous à observer les défenses pour vous assurer le bonheur des devas. » Nan-ro répliqua : « Je n'ai que faire de naître clans la condition de deva ; mon seul désir est de ne pas tomber dans ces enfers. » Le Buddha alors lui expliqua la Loi et, au bout d'une période de sept jours, Nan-l'o obtint la dignité d'arhat. Les bhiksus s'écrièrent : • « Quand l'Honoré du monde apparaît ici-bas, c'est fort merveilleux, c'est fort extraordinaire ! » Le Buddha dit : « Ce n'est pas seulement aujourd'hui que cela s'est passé ; autrefois aussi il en a été de même. » Les bhiksus lui ayant demandé à quels événements du passé il faisait allusion et l'ayant prié de les leur exposer, le Buddha dit :

Autrefois il y avait un roi de Kia-che (Kâçî) nommé Man-mien (Piîrnamukha= plein-yisage),et, dans le royaume de Pi-fi-hi (Videha), il y avait une courtisane d'une beauté merveilleuse. En ce temps, ces deux royaumes se haïssaient l'un l'autre. Or il y eut un homme rusé qui se rendit auprès du roi de Kia-che et parla avec admiration de la courtisane de cet autre royaume qui avait, disait-il, une beauté telle qu'on en voit rarement dans le monde. Quand le roi eut entendu ces discours, son coeur en conçut de la passion et il chargea un émissaire de faire venir cette femme ; mais, comme l'autre royaume refusait de la lui donner, il dépêcha un autre émissaire pour demander qu'on lui permît de la voir pendant un moment, promettant qu'il la renverrait au bout de quatre ou cinq` jours. Le roi de l'autre royaume donna alors des instructions à la courtisane en ces termes : « Déployez tous vos charmes et toutes vos grâces pour que le roi de Kiache devienne épris de vous et ne puisse plus un seul instant être séparé de vous. » Puis il lui ordonna de partir. Quatre ou cinq jours plus tard, il fit dire qu'on la lui ren-