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0141 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 141 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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T-A I'AO. TSANG KING (N° 420)   127

(Trip., XIV, Io, p. 4i ro.)

Une femme très croyante demande à un vieux bhiksu de lui expliquer la Loi ; le bhiksu, qui s'en sait incapable, s'esquive en profitant de ce que la femme a fermé les yeux pour le mieux entendre ; quoique n'entendant rien, la femme reste attentive, et, par la force de sa méditation, elle obtient le premier fruit de la sainteté. Elle en exprime plus tard ses remerciements au vieux bhiksu qui se sent couvert de confusion.

N° 1120.

(Trip., XIV, 10, pp. 41 r°-42 ro.)

Histoire du roi Yeou-t'o-sien (t%dasena).

Autrefois, le roi Yeou-l'o-sien (Udasena) demeurait dans la ville de Lou-lieou (Roruka) ; il était intelligent et perspicace et possédait une grande sagesse. Sa première épouse se nommait Yeou-siang (Laksainavatî) ; elle avait une beauté merveilleuse et en même temps elle agissait avec vertu ; le roi l'aimait et l'estimait fort et il avait pour elle une affection extrême. C'était la règle en ce pays que le roi ne jouât pas lui-même du luth (vîllâ) ; cependant, cette épouse ayant confiance dans l'affection qu'elle inspirait, dit au roi : « Je désire que vous me jouiez du luth; quant à moi, je danserai pour vous être agréable. » Le roi ne put résister à son désir; il prit le luth et joua ; sa femme leva alors les mains et se mit à danser. Le roi était fort versé dans l'art de discerner les pronostics ; quand il vit sa femme danser, il remarqua sur elle des pronostics de mort ; il lâcha aussitôt le luth et, plein de chagrin,