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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
232 ` l:[NC, LU YI SIANG (Nos 434452)
ces deux êtres bondissaient légèrement et jouaient semblables à une étoile filante ou à la clarté de l'éclair ; tous les gens du palais en étaient émerveillés. Les cinq cents brahmanes reconnurent eux-mêmes que leur habileté était vaincue ; ils furent donc réduits à la condition d'esclaves et leurs femmes devinrent servantes.
N° 452.
(Trip., XXXVI, 4, p. 40 r°.)
Autrefois il y avait un grand royaume situé dans une région de la frontière du côté du nord ; ce royaume se nommait Tche-houan (sagesse-frivole). Or un homme du pays de Tche-houan vint en apportant un corbeau avec lui dans le royaume de Po-tchö-li ; dans ce dernier royaume, il n'y avait aucun oiseau tel que ce corbeau et il ne se trouvait d'ailleurs aucun autre oiseau remarquable et beau de quelque autre sorte ; aussi, quand les habitants virent ce corbeau, sautèrent-ils de joie ; ils lui firent des offrandes, le servirent, lui présentèrent, pour le désaltérer et le nourrir, des fruits et des courges; petit à petit, les corbeaux des pays lointains accoururent tous se réunir là en quantité innombrable ; le royaume entier les servait et leur témoignait un respect illimité.
Plus tard, une autre fois, un marchand vint encore (l'un royaume étranger ; il apportait avec lui un paon; quand les hommes rassemblés virent le plumage merveilleux et superbe de cet oiseau, ainsi que sa démarche d'une noblesse et d'une élégance inconnues jusqu'alors, et quand ils entendirent sa voix, ils en conçurent des transports de joie ; ils négligèrent les corbeaux pour reporter leur affection sur le paon ; toutes les offrandes qu'ils fai-
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