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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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49 ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. [232]

Dans vos longues chevauchées, vous franchirez le (Aoang)-ho et (la rivière) Lo; — frappant droit devant vous, vous irez jusqu'à Yen et Yeou I.

Vos chevaux marcheront dans le sang de la yen-che2; — à votre étendard sera suspendu la tête du k'o-han (kagan)3.

Vous reviendrez faire votre rapport à votre sage souverain; — vous lui rendrez amplement tout l'ancien territoire des immortels 4.

La cinquième année chao-hing (1 135), en un jour d'automne, Yo Fei' vous salue.

Au bas et à gauche de l'estampage de M. Bonin, un officier chinois qui n'a point dit son nom raconte naïvement la manière dont il fit la découverte merveilleuse de cette stèle, alors qu'il était tao-t'ai du district de Ning-hia en 1886. S'il avait été mieux instruit des travaux des épigraphistes, il n'aurait point donné dans le panneau que lui tendit ce pendard de Tchang Mou fou 3k g ;L, lorsqu'il lui présenta comme un monument précieux de l'antiquité la quatrième reproduction d'un faux célèbre.

La région de Yen et de Yeou   el

est celle où se trouve Peking; mais Peking ne devint la capitale des Kin qu'après l'année 1156.

3 rte' A yen-che était le nom qu'on donnait dans l'antiquité à la femme du

chen-yu   , c'est-à-dire du chef su-
prême des Hiong-nou. Les Kin sont ici regardés comme les descendants des Hionguou, puisque, comme eux, ils sont des barbares du Nord.

3 rA 0. Dans les textes relatifs aux

Turcs, la transcription habituelle du titre de Kagan est 7 0.

TAP

. Cette expression désigne la

Chine; cf. 1-tsing, Les religieux éminents, trad. fr., p. a , n. 1 .

s Yo Fei   it servit comme lieutenant
sous les ordres de Tchang Tsiun.11 se rendit célèbre par son patriotisme, qui le poussa à s'opposer à toute négociation avec les Kin; son obstination causa sa mort. Voyez la notice que lui a consacrée H. A. GILES dans son Biographical Dictionary, n° a 5o i .