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0062 Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1
中央アジア出土の十の碑文 : vol.1
Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 / 62 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000250
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46 ACADÉMIE DES .INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES, [238]

frappent l'espace touchent aux nuages qui planent et volent avec eux; dans la campagne, le printemps et l'automne teignent les fleurs célestes et renferment toutes les colorations. On admire ces merveilles et on s'extasie devant ces prodiges ; on savoure la raison et on goûte la bonne influence.

A travers plus de mille et cent années, les miracles accomplis par la pagode ne peuvent être tous énumérés. Sous le règne d'un des souverains précédents 1, les Jong de l'Ouest violèrent la frontière et ravagèrent le territoire de Leang; un soir, le tonnerre et la foudre éclatèrent avec violence; le yn et le yang produisirent les ténèbres et l'aveuglement; soudain on vit une lumière surnaturelie briller au sommet (de la pagode), une flamme étincelante jaillir en haut; les barbares K'iang ia virent et estimèrent que c'était un miracle; aussitôt, saisis de terreur, ils s'enfuirent2. Tout cela (manifeste que la divinité) fut émue et appelée , sans qu'on eût à l'émouvoir et à l'appeler.

A la fin de la période tche yaen (i 335-1340), (le temple) fut incendié pendant les guerres; il fut détruit sans que rien en subsistât; la seizième année hong-ou (1383), un religieux du royaume de Je-pen (Japon), (nominé) Tcheman, émit le voeu de faire une collecte pour le réparer s. Les proportions en furent aussi belles qu'autrefois.

les deux roues par le moyen desquelles on est transporté au delà du monde ( Diet. num.).

I A propos de l'expression t)' , cf. Chou king, chap. I hiun, .Legge, C. C.,

vol. III , p. 193 :   G) a les anciens
souverains de la dynastie Hia ».

s Voyez l'inscription de la cinquième année tien yeou ming-ngan en si-hia et en chinois , dont le texte chinois a été traduit par DEVÉRIA (Journ. asiat.,janv.-fév. 1898, p. 53-74).

3 Cette mention de la venue d'un religieixx japonais dans l'Asie centrale vers la fin du xiv° siècle de notre ère ne laisse pas que d'être intéressante. Quoique les pèlerins japonais ne nous aient laissé aucune relation de. leurs voyages, il est certain cependant que, de même que leurs coreligionnaires chinois, ils ont fait de loin

taines tournées dans un but pieux; dès l'époque des T'ang, quelques-uns d'entre eux allaient jusqu'en Inde ; j'en trouve la preuve dans un texte fort curieux du Yeou

yang tsa trou   rk   et (chap. in,
p. 11 r°) ; l'auteur de ce livre , Toan

Tch'eng-che   b Y ` , qui écrivait à la
fin du vile siècle , nous dit : « Au début de la dynastie actuelle ( les T'ang) , le religieux Hiuen-tsang alla dans les cinq Indes pour y prendre des textes sacrés; les contrées d'Occident le tinrent en honneur. Moi, Tch'eng-che, je vis un religieux du royaume de Wo (= Japon) , nommé Kinkang-san-mei (Vajrasamàdhi) , qui me dit que lorsqu'il était allé dans l'Inde du Centre , (il avait remarqué que) dans un grand nombre de temples on avait repré senté en peinture Hiuen-tsang avec ses souliers de chanvre, ainsi que sa cuiller et