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0112 Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1
中央アジア出土の十の碑文 : vol.1
Dix Inscriptions Chinoises de l'Asie Centrale : vol.1 / 112 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000250
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90 ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. [282]

zième fille de l'honorable Tchang', seigneur de dix mille foyers dans le Ho-si et ayant le titre de t'ai-pao ; elle était douce et harmonieuse , belle et joyeuse; elle eut une vertu pure et une renommée excellente. Elle se conforma avec profondeur à la bonté de la mère de Tao2; elle accomplit parfaitement (la conduite de celle qui) apportait (les plats) â la hauteur de ses sourcils 3. Son père étant retourné rendre visite (à l'empereur)', elle ne put l'accompagner à la capitale; des parents maternels la retinrent avec eux; chacun se sépara , les uns volant vers le Sud, les autres vers le Nord. Alors les frères aînés disparurent et les frères cadets moururent; les dieux du sol et des moissons allèrent à leur ruine; elle prêta une main (secourable) et sauva les orphelins ; peu s'en fallut qu'elle ne se fatiguât tant qu'elle eût peine à éviter (la mort) 5. Grâce à l'influence divine du t'ai-pao 6, ceux qui s'opposaient aux bienfaits (de l'empereur) furent détruits. Le fils héritier, qui redoubla l'éclat (de sa famille) , de nouveau restaura (les vertus) léguées (par ses ancêtres). Quoique (cette femme) eût de ses propres mains fondé une grande.oeuvre, cependant son coeur rejeta entièrement ce qu'elle avait obtenu; après avoir aperçu l'occasion et remporté la victoire, elle ne s'attacha pas à ses succès. Alors donc, comme le demandait la justice, elle donna le pouvoir à son neveu pour qu'il prît en main l'étendard et la hache, pour qu'il commandât aux

Il s'agit de Tchang I-tch'ao qui , comme nous l'avons vu plus haut (cf. p. 272, n. 1), avait donné sa fille en mariage au person - nage en l'honneur de qui fut faite cette inscription.

  • La mère de Tao Kan Ni f (259 334) est restée célèbre parle dévouement qu'elle témoigna à son fils; cf. GILES, Biographical Dict. , 1897.

  • Allusion à Mong-Koang   , femme

de Leang Hong git   (I°' siècle ap.

J.-C.) , qui, lorsqu'elle servait à manger à son mari, pour éviter de le regarder avec trop de familiarité, portait le plat à la hauteur de ses sourcils; cf. GILES, Biographical Dict., no' 1247 et 1523.

° C'est en 867 que, d'après le Tang chou (chap. ccxvi, b, p. 8 v°), Tchang Itch'ao se rendit à la capitale.

a L'expression xy M, se retrouve dans le Tso tchoan , 6e année du duc Tchao :

. Quand notre petit royaume sert votre grand royaume , s'il a la chance d'éviter le châtiment (il sera satisfait) . . . o. — Dans le Li ki, chap. K'iu-li, S 4, cette expression a un sens un peu différent : s échapper (au malheur) par des moyens indignes v.

6 Le t'ai-pao désigne Tchang I-tch'ao , qui portait ce titre ; l'expression

donne à entendre qu'il était mort et que c'était son âme qui protégeait sa fille; l'inscription rappelle donc ici des troubles postérieurs à la mort de Tchang I-tch'ao; il semble, d'après notre inscription, que Tchang I-tch'ao mourut pendant qu'il était à la cour de Chine.