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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0238 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4
五百の物語と寓話 : vol.4
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.4 / 238 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

218   TSA PAO TSANG KING (N° 411).

Dans le Tripitaka chinois, nous relevons un sûtra des dix rêves du roi Prasenajit qui se présente à nous dans trois traductions datées toutes trois du ive siècle de notre ère (Tripitaka de Tôkyô, vol. XII, fasc. 3, p. 67 r°-68 r°; fasc. 4, p. 42 v°-43 r° et p. 43 r°-44 r°); ces trois rédactions ne diffèrent que par des variantes purement formelles. Six des dix rêves qui y sont rapportes se retrouvent avec quelques modifications dans le texte pâli.

L'un des rêves commun à la fois aux trois versions chinoises et à la version pâlie offre cette particularité qu'il est identique à la légende grecque relative à Oknos. Ce rapprochement a été fait dès l'année 1890 par M. Rouse (').

Décrivant la peinture des enfers par Polygnote, Pausanias (X, 2 91 2) dit : «Plus loin, un homme est assis; une inscription nous apprend qu'il s'appelle Oknos. Ii est représenté tressant une corde; auprès de lui se tient une ânesse qui dévore furtivement la corde à mesure qu'il la tresse. Cet Oknos était, dit-on, un homme laborieux , mais il avait une femme dépensière qui, en peu de temps, dépensait tout ce qu'il avait gagné par son travail; on veut donc que, dans ce tableau, Polygnote ait fait allusion à la femme d'Oknos. Pour moi je sais que les Ioniens disent d'un homme qu'ils voient occupé à une tache inutile : Il tresse la corde d'Oknos.

Si nous n'avons plus la peinture de Polygnote, nous possédons cependant une demi-douzaine de représentations antiques d'Oknos et de son ânesse; on peut voir deux d'entre elles reproduites dans l'excellent article sur Oknos qu'a écrit M. Höfer pour le Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine de Roscher (2).

Voici maintenant quel fut le rêve du roi Prasenajit d'après l'analyse du texte pâli donnée par Spence Hardy (Manual of Buddhism, p. 3o5) :

«Septième rêve : un homme assis sur une chaise faisait une corde en peau, mais un chacal femelle, qui était sous la chaise,

  1. Rous, A. Jdtaka in Pausanias (Folklore, 1890, vol. I, p. Ao9).

  2. Ausführliches Lexikon der Griechischen und Römischen Mythologie.