国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0032 Le T'ai Chan : vol.1
泰山 : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / 32 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000293
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

8

avoir été imaginée vers la fin du deuxième siècle avant notre ère lorsqu'on s'ingéniait à trouver toutes sortes de motifs pour engager l'empereur Wou à accomplir ces rites.

Pour se rapporter à une époque beaucoup plus récente, un autre texte où il est question du sacrifice fong, n'en est pas moins fort sujet à caution ; nous lisons dans Sseu-ma Ts'ien') que, en 219 av. J.-C., le fameux Ts'in Che-Kouang -ti dont la rude poigne avait édifié la Chine impériale sur les ruines de la féodalité, gravit le T'ai chan; „parvenu au sommet, il dressa une inscription sur pierre où il célébrait sa propre vertu et publiait qu'il avait pu accomplir le sacrifia fong"; à la descente, il fut surpris par un violent orage et chercha un refuge sous un arbre; par reconnaissance, il conféra à cet arbre le titre de grand officier du cinquième degré (wou ta fou). — Ce récit ne saurait être mensonger; Ts'in Che-Kouang-ti est effectivement monté sur le T'ai chan et l'anecdote de l'arbre promu au rang de grand officier est sans doute authentique. Cependant, la mention du sacrifice fong paraît avoir été introduite après coup dans ce récit; contrairement à ce que dit Sseu-ma Ts'ien, l'inscription du T'ai chan, dont il nous a lui-même conservé la teneur, ne souffle mot de cette cérémonie. Sur le T'ai chan, ainsi que sur la montagne Yi, sur la colline de Tche feou et sur les promontoires de Lang-ya et de Kie-che, les stèles que Ts'in Che-houang-ti érigea, comme sur autant de piédestaux gigantesques, clamaient sa gloire, les unes au ciel immense, les autres à la vaste mer; mais la préoccupation des sacrifices fong et chan paraît avoir été complètement étrangère à l'orgueilleux despote.

En réalité, la première date à laquelle ces sacrifices furent célébrés est l'année i Io av. J.-C. Nous devions être bien informés sur cet événement, car l'un ou l'autre des auteurs

t) Mémoires historiques, traduction française) t. III, p. 4.31.