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Le T'ai Chan : vol.1 | |
泰山 : vol.1 |
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d'une huître appelée chen , et c'est de là, a-t-on dit, qu'elle a pris son nom 1). La différence qui existait entre les deux offrandes marque bien la diversité de nature entre les divinités auxquelles on les adressait : au dieu du sol on présentait de la viande crue parceque c'est le sang qui plaît à ce dieu de la guerre et des châtiments; à l'ancêtre, on donnait de la viande cuite qui convenait mieux à cette divinité plus humaine et plus douce.
En mainte occasion on voit s'accuser cette même opposition de leurs caractères. En 488 av. J.-C., au moment où la principauté de Ts'ao était près de périr par ses propres fautes, un homme eut un songe dans lequel il vit plusieurs personnages surnaturels assemblés dans le bâtiment adjacent à l'autel du dieu du sol et délibérant sur la destruction prochaine de l'état; mais deux des ancêtres de la maison régnante intervinrent en sa faveur et obtinrent un sursis 2).
Le même rôle de sévérité pour l'un, de bonté pour l'autre, est attribué au dieu du sol et à l'ancêtre dans un des plus vieux monuments de la littérature Chinoise, la harangue à Kern 3). Le roi, étant parti en guerre, avait
i) Voyez la définition du mot rl' par le Chouo wen dans la note 2 de la
p. 517. Dans le commentaire du Ts'ien Han chou (chap. XXVII, seconde partie, a, p. 2 v0), Fou K'ien (2e siècle p.C.) dit : „Le mot chen désigne la viande offerte au dieu du sol; on la mettait dans un récipient formé d'une
écaille d'huître chen, et c'est pourquoi on l'appelait chen." 17 ` je Z
`),) c -RN Yen Che-hou dit à son tour :
r
„Le then est une grande huître"
o Les érudits discutent y"
010
longuement pour savoir si le récipient contenant la viande du sacrifice au dieu du sol était formé d'une écaille d'huître, ou s'il était simplement orné d'écailles d'huîtres, ou encore s'il était blanchi avec des coquilles d'huître. C'est à cette dernière opinion que paraît s'arrêter Biot dans sa traduction d'un passage du Tcheou li (t. I, p. 382) où d'ailleurs le récipient en question paraît servir pour toutes sortes de sacrifices et non pas seulement pour l'offrande de viande crue au dieu du sol.
Tso tchouan, 7e année du duc Ngai (Legge, C.C., vol. V, p. 8x4b).
La Harangue à Kan est un des chapitres du Chou king dont l'authenticité
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