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0035 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 35 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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ORIGINE DES CHINOIS : THÉORIES ÉTRANGÈRES   33

nom, digne de tous nos respects, comme créateur• des sciences, des arts, et de toutes lés institutions utiles.

Déjà Sylvain BAILLY avait en 1775 émis la théorie d'un Bailly. peuple primitif :

« Quand on considère avec attention l'état de l'Astronomie dans la Chaldée, dans l'Inde & à la Chine,, on y trouve plutôt les debris que les élémens d'une science , ce sont des méthodes assez exactes pour le calcul des éclipses qui ne sont que des pratiques aveugles, sans n ülle idée des principes de ces méthodes, ni des causes des phénomènes ; certains élémens assez bien connus, tandis que d'autres aussi essentiels, aussi simples, sont, ou inconnus, ou grossièrement déterminés ; une foule d'observations qui restent, pendant des siècles, sans usage & sans résultats. Comment concevoir que des peuples, inventeurs de l'Astronomie, n'aient pas su la perfectionner dans la durée d'une longue existence. S'il est des peuples aussi incapables de marcher que d'entrer dans la carrière des sciences,celui qui y est entré une fois par le mouvement qu'il s'est imprimé à lui-même, perdra-t-il ce mouvement, & peut-il s'arrêter à jamais? L'invention & les progrès des sciences sont de la même nature. Ces progrès ne sont que l'invention renouvelée, une suite de vues semblables, & peut-être d'efforts à peu près égaux. Pourquoi donc les Indiens, mais surtout les Chinois & les Chaldéens ont-ils fait faire si peu de pas à l'Astronomie, pendant un si grand nombre de siècles? C'est que ces peuples ont été sans génie, c'est qu'ils ont eu la même indolence pour les découvertes que pour les conquêtes, c'est qu'ils n'ont point inventé la science. Elle est l'ouvrage d'un peuple antérieur, qui avoit fait sans doute en ce genre des progrès, dont nous ignoxons la plus grande partie. Ce peuple a été détruit par une grande révolution. Quelques-unes de ses découvertes, de ses méthodes, des périodes qu'il avait inventées, se sont conservées dans la mémoire des individus' dispersés. Mais elles se sont conservées par des notions vagues & confuses, par une connoissance des usages, plutôt que des principes. On a porté ces restes d'une science démembrée à la Chine, aux Indes, dans la Chaldée ;

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