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0348 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 348 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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346   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

de commenter les livres bouddhiques. A une rigoureuse abstinence de viande, poisson et oeufs, il ajoutait le jeûne quotidien. Il perdit dans ses- égarements le sens du pouvoir f les gouverneurs de province, mal surveillés, tyrannisèrent le peuple, semant le mécontentement et la désaffection 1 ».

Jouan Jouan.      Les JOUAN JoUAN ou JEOU JEN, autre peuple tartare
oriental, interviennent dans la lutte.« Ces Tartares, nous dit Deguignes 2, habitaient dans le Désert de sable. Sous le règne de LIE-VI, Prince des Tartares Topa, un cavalier avait un esclave qu'il appela MO-KO-LU [YEOU KIEOU LIU], c'est-à-dire Chauve. En considération de sa bravoure, Mo-ko-lu fut remis en liberté, et fait cavalier. Dans la suite, pour ne pas s'être rendu à l'assemblée générale, il devait avoir la tête tranchée ; mais s'étant échappé à ce supplice, il alla se cacher dans le désert, où il fut joint par une centaine d'hommes qui le reconnurent pour leur chef. Son fils TCHE-LOU-HOUEI qui avait beaucoup de courage, étant devenu le souverain de plusieurs hordes de Tartares, donna. à sa nation le nom de Geou jen ». D'autre part, il semblerait que le nom de JoUAN JoUAN aurait été donné à ce peuple par l'empereur T'AI Wou (Che Tsou) (424-451) des Wei du Nord « pour les comparer à des insectes désagréables sans cesse en mouvement 3 ».

Un descendant de Tche-lou-houei à la sixième génération,

Tou LOUEN ou CHE LOUEN, battit les Kao Tch'e, ancêtres des Ouighours, et créa un empire qui s'étendait à l'ouest jusqu'à l'Irtich, et à l'est jusqu'à la Corée, c'est-à-dire l'ancien territoire des Hioung Nou, avec sa résidence soit à Touen Houang, soit à Tchang Ye (près de Kan Tcheou) ;

  1.  il fit la paix avec YAO HING, des Heou Ts'in et

  2.  il prit le titre de Teou tai Khan, « grand conquérant et fondateur »; suivant De Guignes 4, qui lui donne le titre de Kieou Teou Fa Khan, c'est pour la première fois que

I. M. TCHANG, Tombeau des Liang, pp. 23-4.

  1. I, p. 187.

  2. CHAVANNES, Tou Kiue, p. 22I.

  3. L. c., p. 188.