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0564 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 564 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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562   HISTOIRE GÉNÉRALE DE LA CHINE

nord et arriva à la ville de Sou Che où il rencontra le Khan des Turks, CHE Hou, qui chassait et l'invita à venir à sa résidence. « Les Tou Kioue, nous dit notre voyageur, adorent le feu; ils ne, font pas usage de sièges en bois, parce que le bois contient du feu ( c'est-à-dire leur paraît contenir du feu) ; c'est pourquoi ils ne s'y asseyent point par respect ; ils se contentent d'étendre sur la terre des nattes doubles ou des tapis de peaux 1». Par égard pour son hôte, le khan lui fit apporter un fauteuil à bras en fer massif.

Lorsque Hiouen Tsang prit congé du Khan, Che Hou lui donna un interprète qui l'accompagna jusqu'à Kia pi che

(Ka-pi-ça). Le pèlerin poursuit sa route, • passe à Talas

(Ta-lo-se), arrive à Tche Che, royaume voisin à l'ouest du fleuve Che-Che-ho (Yaxartes) ; il visite Samarkand (Sa-mo-

kien) dont « le roi et le peuple ne croient point à la loi du

Buddha ; ils font consister leur religion dans le culte du feu », le royaume de Pou Kho (Bokhar-a), franchit les Portes de

fer qui ferment la barrière des Tou-Kiue, passe le fleuve

Fo tsou (Oxus) et atteint le royaume de Hou, résidence du fils aîné de Che hou, nommé TA Tou qui avait épousé la soeur du roi de Kao Tch' ang ; Ta tou meurt pendant le

séjour de Hiouen Tsang qui assiste à ses funérailles. Le

pèlerin reprend sa route vers le sud et arrive à Fo-ko-lo (Baktra-Balkh) ; « au sud-ouest de la ville s'élève le Nou-

veau Couvent, appelé Na- f o-kia-lan (Nava samghârama) , qui se distingue par sa construction imposante et l'éclat de sa décoration. A l'intérieur, on voit, dans la salle du Buddha, le pot à l'eau dont il se servait pour ses ablutions, et qui peut contenir deux Téou. On y possède aussi une de ses. dents antérieures ; elle est d'un blanc jaune, sa longueur est d'un pouce, et sa largeur de huit à neuf lignes ; elle jette constamment un éclat d'heureux augure. On conserve, en outre, le balai du Buddha, fait avec l'herbe Kia che (Kâçâ) ; il a trois pieds de long et sept pouces de circonférence; son manche est orné de diverses choses précieuses. Chaque jour de fête, on sort ces trois reliques, et les religieux, ainsi que les laïcs, viennent les visiter et les adorer. Les personnes

I. Stan. JULIEN, p. 56.