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0395 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 395 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES SOUEI

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échouèrent, devant le désir des Persans de s'emparer du monopole de ce même, commerce; non découragés, les Sogdiens et leur chef MANIACH, toujours soutenus par les s Turks et leur chef Dizaboul, envoyèrent en 568 une ambassade à JUSTIN II, qui régnait à Byzance, dans l'espérance de trouver dans l'empire romain le marché qui leur était fermé en Perse. Le rôle des Sogdiens dans l'Asie centrale est considérable ; ce peuple iranien . dont on retrouve encore aujourd'hui des traces dans la vallée du Yagnob, à l'est de Samarkand, et dans le Ro chan dans l'Hindou Kouch, se répandit au 16in jusque dans la région de Tourfan ; il, y en eut une colonie,,qui s'établit au sud du Lob Nor, après les troubles des Souei; d'autres réussirent à se maintenir longtemps dans l'Altaï I. On se rappellera que la fameuse inscription de Kara Balgasoun était rédigée en chinois, turk et sogdien.

PROCOPE, au vie siècle, dans son De Bello Gothico, nous parle de l'arrivée à Byzance de moines du pays des Indiens qui proposèrent à l'empereur, pour lui éviter d'acheter aux Persans la soie nécessaire à ses besoins, de lui enseigner les moyens de produire cette soie sur son propre territoire, ajoutant qu'elle était fournie par des chenilles spéciales ne pouvant être transportées vivantes, mais dont les oeufs seraient apportés; on les ferait éclore sur place. L'empereur autorisa l'expérience : des oeufs sortirent des chenilles qui furent nourries de feuilles de mûrier; ainsi, continue Procope, commença l'établissement de la culture de la soie dans le territoire romain. THEOPHANES, de Byzance, à la. fin du vie siècle, ajoute que les oeufs furent apportés dans une canne et que plus tard grande fut la stupéfaction des Turks lorsque l'empereur leur montra la soie qu'il en avait obtenue.

A la même époque, MÉNANDRE nous apprend l'arrivée à Byzance en 568 de l'ambassade turke avec Maniach; à son tour Justin répondit par une ambassade dirigée par le Cilicien ZÉMARQUE accompagné de Maniach; l'envoyé de Byzance fut reçu avec honneur au nord de Kou Tcha, à

1. Cf. PELLIOT, Journ. Asiat., janv.-fév. 1916.

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