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0349 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 349 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES LEANG   347

nous voyons le titre de Khan employé chez les Tartares en échange de celui de Tan Jou ou de Tan yu qu'avaient porté leurs devanciers Hioung Nou. Che Louen mourut en '410 et fut remplacé par son frère • NGAI Teou Tai Khan qui, envoyé en 414 à la capitale des Yen (Pe king), fut tué par WAN LING près de la Montagne Noire (He Chan) . En 5o6r l'un de ses successeurs, K'ou TCHE, Khan ou Kohan des Jouan Jouan, fut 'remplacé à sa mort par Fou Tou qui prit le titre de T'ouo Han Khan et fut tué deux ans plus tard (508) par le roi des Kao Tché MI NGO T'OU ; il eut pour successeur son fils TCHEOU NOU (Teou louo /ou pa teou. khan) qui, en 516, vengea la mort de son père en tuant Mi ngo t'ou, et se rapprocha des Wei.

Au ve siècle, les Jouan Jouan ou Jeou Jen, les véritables Avares des historiens occidentaux qui, au vile siècle, sous l'empereur HÉRACLIUS, firent le siège de Constantinople, étendaient leur puissance sur la plus grande partie de . la Mongolie, le Han Hai suivant les Annales chinoises étant leur frontière nord 1. DE GUIGNES écrit qu'on « prétend... qu'ils ont la même origine que les Tartares Sien Pi qui habitaient au nord du Leao Toung et de la Corée... On leur a donné le nom de To pa, c'est-à-dire Maître de la Terre 2 ». Suivant LEBEAU, les Jouan Jouan descendraient d'un mélange de Sien Pi et de débris des Hioung Nou 3.

D'après une théorie de MARQUART (Historische Glossen, pp. 196-7, Eransahr, p. 5o) ces Jouan Jouan sembleraient être également les Kermichions des Persans. Marquart « a expliqué le mot Kermichions comme étant composé du mot iranien kerm qui signifie « ver » et de l'ethnique Hyaonas qui apparaît dans l'Avesta; on sait qûe ces Hyaonas sont généralement identifiés avec les Chionitae qui, au rapport d'AMMIEN MARCELLIN, troublèrent fort la frontière persane vers le milieu du ive siècle de notre ère ; les Kermichions seraient les Hyaonas (= Jouan) comparables à des vers, et dès lors cette appellation ressemble singulière-

I. BRETSCHNEIDER, Mediaeval Travellers, I, p. 15n.

  1. Hist. des Huns, I, 2e partie, p. 334.

  2. Bas Empire, X, p. 359. ,