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0445 Histoire Générale de la Chine : vol.1
Histoire Générale de la Chine : vol.1 / Page 445 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000288
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LES T'ANG

443

une amnistie générale ; de là elle se rendit aux salles de

ses ancêtres avec tout l'appareil de l'ancienne dynastie des

Tcheou, qu'elle prit. pour modèle : après quoi, elle déclara

son ho chang [bonze] grand général de l'empire et prince

du troisième ordre. Sur la fin de l'année (689), cette impé-

ratrice changea le nom de la dynastie des T'ANG; elle en

apporta pour raison, que puisque dans les cérémonies de

ses ancêtres, on y observait les rites de l'ancienne dynastie

des TCHEOU, il fallait aussi qu'on en prît le nom, et que

comme c'était aux ancêtres de sa propre famille qu'elle

faisait ces cérémonies, celui qu'elle avait fait empereur

ne s'appellerait plus à l'avenir du nom de Li, nom de la

famille T'ang, mais de celui de Wou, qui était le nom de sa

famille. 1 » « Par suite l'année civile commença à la IIe lune

(Tseu yué) sous le nom de Tcheng yué (lune initiale)) ; la I2e lune (Tch'eou-yué) fut appelée La-yué (lune hiver-

nale), la Ire, I-yué (lune unième ou première). Toutes les autres lunes conservaient leurs anciens noms 2 ». Le 19 oc-

tobre 690, elle prenait le titre de saint et divin empereur

Cheng Chou Houang Ti. «Elle n'en resta pas là : ayant fait

examiner les registres où l'on inscrivait tous les enfants

mâles de la dynastie impériale, elle les fit effacer, et or-

donna qu'à l'avenir on ne donnerait aux descendants de

la famille impériale dans ces registres que le nom de Wou et non celui de Li $ . » Il en résulta un. mécontentement géné-

ral dans l'empire : sentant le danger qui la menaçait,

Wou Heou s'entoura d'espions, encouragea la délation, et

fit mettre à mort tous ceux qui lui paraissaient suspects.

La servilité des fonctionnaires ne connut plus de bornes.

Au commencement de 693, les ho chang (bonzes), ayant

à leur tête un de leurs chefs appelé FA-MING, présentèrent

à l'impératrice un ouvrage de leur secte, dans lequel ils

prétendaient lui prouver qu'elle était fille du Foe appelé

MILE, et qu'elle devait succéder à la dynastie des T'ang,

comme maîtresse souveraine et unique de l'empire; elle

I. Mathias TCHANG, Synchronismes chinois p. 274.

  1.  MAILLA, VI, p. z65.

  2.       Ibid.,